Bernard Buffet (1928-1999) a été très tôt considéré comme l’un des peintres français les plus célèbres du XXème siècle, mais aussi l’un des plus controversés ; étudiant pauvre, travailleur solitaire et acharné il a un succès immédiat et à 28 ans roulait en Rolls : une faute dans la France de l’époque, mais pas pour les japonais qui lui ont consacré un musée...
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Ttristesse, mort, interrogations sur la vie... un trait âpre d’une précision chirurgicale, des couleurs austères : les tableaux de Bernard Buffet sont sublimes mais mettent parfois mal à l’aise ; mais très vite aussi, reconnaissant chez lui le Grand Art, des amateurs éclairés souvent internationaux se sont bousculés pour les acheter ; un choix osé pour un style à contre-courant des révolutions abstraites et contestataires de la peinture de ces années d’après-guerre
une Ravaudeuse de Filets est un thème on ne peut plus classique, mais il est ici traité de manière totalement nouvelle et comporte déjà presque tous les éléments stylistiques du Maître :
> la silhouette longiligne, les traits émaciés, la mélancolie profonde du visage aux yeux vides :
tous les visages de ses oeuvres sont traités de la même manière lorsqu’ils sont de face, comme des masques ; anonymes, ils représentent donc tout le monde ; seule sa muse Annabel (ils forment un couple inséparables pendant 40 ans) est montrée de manière réelle, dans toute sa beauté :
Le Buveur, 1948, 100x65, MAMVP |
Annabel à la natte, 1960, 130x 80, MAMVP |
> les doigts fins, crochus, acérés comme les pinces du homard posé à ses pieds ; dans un autre tableau, un doigt de pied est même carrément désaxé, comme un outil prolongeant le membre
> les fenêtres ouvertes sur rien, qui ferment l’horizon ; les fonds de Bernard Buffet sont toujours très travaillés mais il est rare qu’ils donnent sur un paysage, sauf dans les grands tableaux sur la guerre où l’horizon est apocalyptique
> et surtout, ce filet… une construction quasi abstraite de triangles entrecroisés qui rappelle une toile d’araignée, celle menaçante en forme de tabouret, tapie dans un coin, attendant son heure.
En conclusion, dans cette composition saisissante, on se demande si la ravaudeuse de filets est en train de tisser son propre piège ? si ce long processus de tissage ou de réparation est une métaphore de la vie qui va lentement vers son échéance ; connaissant l’obsession de l’artiste pour la mort, cette oeuvre ne peut se contenter d’une lecture superficielle.
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