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une conservatrice d’estampes à la BnF

 

 

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le saviez-vous : la BnF collationne et expose des oeuvres contemporaines !

 

A la Bibliothèque nationale de France (BnF),
Marie-Cécile Miessner
a été la Conservatrice en Chef des estampes et photos contemporaines et des livres d’artistes ; elle y est actuellement commissaire d’expositions

L’activité de la BnF est multiple : constituer les collections contemporaines, collecter le dépôt légal, susciter les dons, prospecter à l’étranger en vue d’acquérir des estampes ...et fréquenter assidûment les artistes parmi les plus grands.
Conservatrice chargée des collections contemporaines, estampes et livres d’artistes, elle a aussi organisé des expositions prestigieuses à la BnF et a rédigé leur catalogue : Antoni Tàpies, Geneviève Asse, Pierre Soulages, Jim Dine... ; elle écrit régulièrement des articles dans les Nouvelles de l’Estampe.

 

 

Almanart : pour le grand public, la BnF (voir qu’est-ce que la BnF ?) est dépositaire de notre mémoire artistique et littéraire, mais il ignore souvent qu’elle héberge une entité spécialisée dans les arts plastiques contemporains ! Quelle est donc la mission de votre Département ?
Marie-Cécile Miessner : c’est en partie vrai, et d’ailleurs le nom " Département des Estampes et de la Photographie" est devenu trop restrictif par rapport à la réalité actuelle : le terme "estampe" doit être pris au sens générique (voir en fin d’article la liste des éléments concernés), par exemple la sérigraphie n’était pas reconnue, même en 1970 comme un procédé d’art mais uniquement d’affichage (voir l’encart ci-dessous), elle a été largement reconnue comme support d’art avec l’avénement du pop-art ; il faudrait dire maintenant "Dépôt de l’Image Imprimée", à l’instar du CNEAI (centre national de l’estampe et de l’art imprimé).

 
ndlr : Orsay, en une exposition l’ été 2007, a montré qu’Ambroise Vollard (1866-1939) précurseur, a non seulement incité "ses" peintres à créer des sculptures (Maillol, Picasso) et des céramiques (Derain), mais a aussi consacré ses efforts à l’édition d’artistes et à la lithographie faisant passer dans le domaine de l’art ces modes d’expression jusque là considérés comme vulgaires !

MCM : et la BnF s’intéresse à bien plus encore : aux livres d’artistes, à la photographie et au web.

> At : aussi le web, avec ses milliers de sites d’art ou d’artistes ?
MCM : oui, la méthode et les processus techniques sont en test depuis 2002 avec, notamment, les sites de quelques artistes et les domaines .fr et .org ; à terme une sélection de sites sera faite par des agents de la BnF pour faire opérer systématiquement un automate ; une borne en libre-service sera aussi expérimentée.

> At : et pour les photos ?
MCM : elles sont conservées sous forme imprimées et sous un format libre, quelle que soit la technique de prise de vue, ce qui ne manque pas de poser des problèmes de stockage pour les très grands formats qui apparaissent actuellement.

> At : il est vrai que les artistes ont tendance à faire des très grands formats, de par la facilité d’imprimer par jet d’encre ; mais plus généralement, comment faites-vous devant la prolifération des éléments papier ?
MCM : ...d’autant que la BnF ne fait pas de distinction entre art et non art : dans notre Dpt nous prenons tout, de la carte postale au dessin original en passant par les étiquettes et les affiches, qui sont aussi de grand format.
En fait nous ne pouvons plus collationner tout ce qui s’imprime, cela n’a d’ailleurs plus le même intérêt, nous nous intéressons à ce qui est exceptionnel ; ainsi les collections modernes (avant les années 60) sont devenues précieuses car les pièces sont moins nombreuses voire devenues rares. Donc nous nous adaptons : par exemple pour les affiches nous nous concentrons sur la créativité, notamment en considérant celles qui sont faites par des artistes reconnus.

Une autre difficulté survient : les artistes utilisent des techniques plus nombreuses et les mixent volontiers ; mais ce sont les multiples sur papier qui restent au centre de notre vocation.

> At : comment à votre avis interpréter la notion d’originalité d’une oeuvre multiple : la définition officielle fiscale ou celle prônée par les galeries spécialisées ? (voir"original")
MCM : pour nous c’est la définition de la Chambre Syndicale de l’Estampe qui est le critère de base : un travail exécuté par l’artiste lui-même pour ce média.
Signé ou non ? La présence d’une signature n’est pas un critère d’originalité, mais seulement celui de la création faite par l’artiste.

> At  : comment obtenez-vous les oeuvres et travaux que vous collationnez ?
MCM : essentiellement par la procédure dite du "dépôt légal", obligatoire mais gratuite, qui concerne tous les artistes utilisant les ressources françaises d’impression, qu’ils soient Français ou étrangers. Pour obtenir ce dépôt, nous nous appuyons sur les relais que sont les grands imprimeurs (Linard, Mourlot, Maeght, Leblanc...) qui expliquent et incitent les artistes à déposer.

> At : mais cette procédure ne semble pas très connue des artistes eux-mêmes ?
MCM : c’est exact ; bien que la loi les oblige à le faire, les artistes sont peu ou pas informés, notamment s’ils ne sont pas adhérents de la Maison des Artistes ; nombre d’entr’eux ne sont pas motivés en début de carrière, mais lorsqu’ils sont mieux connus ils reconnaissent bien les avantages (voir détails) à déposer leurs oeuvres, et même à posteriori d’anciennes oeuvres !

M-C. Miessner devant René Carcan "Les Bretelles du Ciel", 1992, 99 ex.

 

> At : vous avez ici d’impressionnants livres et classeurs de conservation (voir la photo) : le public peut-il les consulter ?
MCM : cela dépend de quel public :
s’ il s’agit d’ une recherche précise à faire, par exemple l’auteur d’une vieille photo intéressante retrouvée au grenier, une gravure héritée...) : il peut recevoir une aide à sa recherche muni d’une carte d’accès temporaire à la salle de lecture.

 

 

> Merci Madame Miessner pour cet entretien et pour votre action passionnante !

 

 

Est collecté aux Estampes & Photos tout ce qui est imprimé en France et peut revêtir un intérêt historique :

- estampes de toutes natures (définition)
- livres d’artistes et illustrés sans texte
- échantillons de tissus
- "prints" (multiples par jets d’encre)
- affiches et posters
- timbres, étiquettes, autocollants
- cartes postales, cartes à jouer, etc
- images de piété
- photos sur papier
- certains travaux mixtes sur papier
- extraits de sites internet

 

 

> accès et horaires : voir qu’est-ce que la BnF ?

 


 

 

 

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