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l’animal expose sa beauté

 

l’animal prend patte dans l’art

si la peinture rupestre comme les mosaïques romaines démontrent combien l’animal est objet de vénération en toutes époques, la difficulté de le représenter -surtout en mouvement- a reporté assez tard sa représentation en peinture
La photographie et le cinéma ont apporté beaucoup à l’art animalier en révélant la réalité du mouvement des animaux comme leur évolution dans leur environnement naturel
Désormais libres de ces contingences techniques, les artistes peuvent désormais se concentrer sur la beauté de l’animal
Dans cette page :

 

 

 

> jusqu’au 17 septembre 2023
au Musée Chasse & Nature

 

 

 

Vincent Fournier
Manta furtive [Manyta birostris]
2022, impression jet d’encre, 80×140
(courtoisie MCN)
clic=zoom

l’art animalier illustré par une expositions :

> au Musée Chasse & Nature (MCN), l’animal et la science-fiction se répartissent parmi les merveilles de ce fabuleux méga cabinet des curiosités, à vous de les trouver
> Vincent Fournier met en scène ses imaginaires du futur basées sur la technologie : ses animaux sont "augmentés" de manière à leur donner des capacités extraordinaires dignes du surréalisme ; par exemple un drone-méduse hybride mi-biologique mi-robot fait de la surveillance environnementale, un ibis se voit doté de pattes en acier lui permettant de fouler un sol à haute température...
> ci-dessous cette pacifique et racée mante furtive, pourtant d’allure avion de chasse, émet des leurres acoustiques pour tromper ses prédateurs...
> ce monde merveilleux et poétique vient s’opposer au catastrophisme actuel qui ne voit dans l’évolution climatique et environnementale que la fin du monde ; à contre-pied Vincent Fournier imagine une adaptation de la nature lui permettant de survivre et perpétuer notre émerveillement ; un message qui fait du bien

 La Voix de son Maître

> accueil d’Almanart

> sommaire thèmes

focus : exposition peinture animalière, sculptures animaux l’animal dans l’art, représentation de l’animal / clic = zoom

 

paradoxe : l’animal n’a jamais été aussi populaire, écologie oblige, mais l’art animalier reste peu visible ; on le remarque parfois dans des foires d’art actuel, par-ci, par-là, mais les expositions qui lui sont dédiées sont organisées dans des lieux secondaires. La peinture animalière est un peu considérée comme celle du dimanche, alors que les bêtes de Pompon, Bugatti, Artus, Barye battent des records aux enchères

 

 

petite histoire de l’animal peint et sculpté

 
au 17è siècle quelques artistes étudient des animaux empaillés, d’autres peignent des natures mortes et des trophées de chasse ; mais ce n’est pas encore un genre naturaliste, qui viendra un siècle plus tard :

  Bernard Frigière artiste  

> Pieter Boel étudie en détail les animaux à la ménagerie de Versailles pour leur donner vie et en faire, notamment, des modèles de tapisseries

> et Paulus Potter, membre de la fameuse Guilde de Saint-Luc à Delft, est un précurseur spécialisé dans les grands portraits de bovins et des scènes champêtres.

Paulus Potter,
Taureau-blanc, vers 1640,
huile sur bois, 16x21
(courtoisie musée Louis Vouland)
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A la fin du 17è, les natures mortes naturalistes sont à la mode, avec le hollandais Jan Weenix, les français Jean-Baptiste Oudry et Alexandre-François Desportes ; Frans Snyders y intègre des animaux vivants comme ces singes malicieux.
En 1830 Charles Jacque créé la Société des Peintres Animaliers ; il fait partie de "l"école" de Barbizon, non pas académique mais qui réunit des peintres paysagistes comme Millet et Corot opérant dans la région de Barbizon et privilégiant les scènes champêtres et paysanes avec leurs troupeaux.

Au 18è siècle la vogue se déplace vers la scène de genre familiale et y intègre les animaux domestiques ; Buffon sollicite des scientifiques pour illustrer les planches de son Histoire Naturelle.

Au début du 19è siècle, les romantiques peignent et sculptent les animaux d’une manière nouvelle, en appuyant les effets spectaculaires : les animaux deviennent le motif des oeuvres, comme ce Lion au Serpent de Antoine-Louis Barye qui dessine les animaux du Jardin des Plantes avec le peintre Delacroix en leur insufflant une dimension épique

 

  Antoine-Louis Barye, 
Lion au Serpent Louvre  

> "un lion sauvage et rugissant, plaque au sol un serpent qui, tête rejetée en arrière, mâchoires grandes ouvertes, siffle avec défi ! le rendu naturaliste et la violence de l’expression firent événement : les romantiques applaudirent, les conservateurs déplorèrent que le jardin des Tuileries soit devenu un zoo" [extrait de l’introduction au Louvre par Valérie Montalbetti]

Surtout, le cheval, symbole de noblesse, devient le sujet de prédilection de nombreux artistes dont Géricault.

Antoine-Louis Barye,
Lion au Serpent, 1835, bronze
(courtoisie musée du Louvre)
clic=zoom

 

Au milieu du 19è siècle ce sont les scènes de chasse ou de course qui sont à la mode, dont on peut voir plusieurs exemples au Musée de la Chasse et de la Nature telles que celles de Charles-Olivier de Penne, Charles de Condamy, Louis-Godefroy Jadin...
Mais à la fin du 19è jusqu’au début du 20è, des peintres naturalistes comme Jean-Jacques Audubon veulent montrer la nature de manière réaliste et non plus romantique, influencés par le développement de la photographie. Ce fort courant couvre l’Europe mais les peintres animaliers sont surtout français, comme Rosa Bonheur, Julien Dupré...

La mode animalière persiste et la fin du 19ème /début du 20è voit naître les premiers salons de peinture : Salon des Peintres Animaliers (avec la Société des Animaliers en 1912), des Peintres Equestres, des Peintres et Sculpteurs de Chasse et Vènerie... de nombreux petits salons se succèdent au 20è siècle sans qu’aucun ne s’impose vraiment.

Le développement des Arts Décos dans les années 10-30, époque du colonialisme, relance la mode animalière et exotique dans ce style épuré et typé, avec le succès de peintres et sculpteurs comme François Pompon, Georges-Lucien Guyot, Rembrandt Bugatti, Georges-Lucien Guyot, Paul Jouve, Charles Artus...

 

  François Pompon
Ours-Blanc  

Pompon fonde le Goupe des Douze artistes animaliers qui expose deux fois en 1932 et 33 mais cesse après sa mort

> l’Ours qui révèle Pompon en 1922, issu de ses observations au Jardin des Plantes, est devenu un des emblèmes de ces années, dont la version blanche est au Musée d’Orsay.

 
François Pompon
Ours-Blanc, 1922, version céramique, 21x40
(courtoisie Manufacture de Sèvres)
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 publi-information partenaire : l’animal chez les Atamanes

> les Atamanes s’intéressent aux Petits Maîtres, ou Second Maîtres de la peinture

> elles groupent leur collection sous des Ambiances, dont trois concernent les animaux : en voici une ; trouvez donc les autres !


 

les faux mouvements

avant que la photographie ne vienne figer les mouvements rapides et n’en révèle la réalité, les scènes animalières se cantonnent aux animaux empaillés, ou au repos ou très lents, peinture oblige. Sous risque de représenter des attitudes hautement fantaisistes où l’imaginaire bouscule la réalité, comme dans ces innombrables anciennes scènes épiques ou militaires ;

> ce Derby d’Epsom, peint en 1821 par Géricault est un cas typique, accumulant les erreurs : chevaux allongés comme des belettes pour imiter la rapidité, tous galoppant en cadence synchrone comme étant copiés-collés, et surtout ce même mouvement du galop tout à fait fantaisiste (aucun animal en évolution ne peut poser ses 4 pattes au sol en même temps, ce qui d’ailleurs suppose qu’il vole entre deux... et imaginez le pauvre cavalier !)

Théodore Géricault, Le Derby d’Epsom, 1821, 92×123
(courtoisie Musée du Louvre) ... clic=zoom
  Théodore Géricault, Le Derby d'Epsom

mais la photographie en raffale comme le cinéma révélent au milieu du 19è siècle la cruelle vérité ;

table basse de Guy de Rougemont

Muybridge, Cheval-au-galop, 1878, extrait (courtoisie Morses-Gallery-San-Francisco)
 

< vers 1880 la mode de la chronophotographie décompose scientifiquement les mouvements de l’homme et de l’animal, démontrant notamment la curieuse mais si belle façon dont les chevaux alternent leurs pattes au galop

> désormais dans tous pays il n’est plus possible sauf ridicule, de représenter le galop d’une manière autre, comme le respecte cette encre du chinois Xu Beihong alias Ju Péron en France

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Xu Beihong alias Ju Peron artiste

Xu Beihong alias Ju Peron, encre, vers 1930 (courtoisie l’artiste)

 

mimétisme et métaphorisme

la fascination qu’opèrent les animaux sur nous touchent fortement les artistes, observateurs sensibles, amplifiée par la présence quotidienne de nos compagnons domestiques ; elle conduit à une assimilation et au transfert des attitudes réciproques ("mais cessez donc d’aboyer", "il est parti la queue entre les jambes", "faites pattes de velours", "mais pas un éléphant dans un jeu de quille", papillonner, ruminer, etc) ;.

alors il arrive qu’un mimétisme s’installe, notamment chez les caricaturistes, les écrivains (de La Fontaine à Walt Disney) mais aussi chez les plasticiens

> cette photo de famille de "Singes comme Critiques d’Art" a été peinte par Gabriel von Max en 1889 ; selon Wiki : "darwiniste convaincu, il élevait un troupeau de singes qui lui servait de modèle" !

 

 
Gabriel Cornelius von Max Affen als Kunstrichte
1889, 85 x107
(courtoisie Neue Pinakothek München)
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  Gabriel Cornelius von Max Affen als Kunstrichter
  Leon Ferrari artiste  

l’animal métaphorique est un grand classique pour critiquer la société humaine en évitant les procès, comme La Fontaine l’a fait en littérature

> dans une exposition à Pompidou l’été 2022, Leon Ferrari (1920 - 2013) exprime son mépris par ce moyen ;
ici il cible les aléas et le manque de fiabilité de la Justice argentine (en 1991) par cette installation claquante comme une gifle : un innocent oiseau chie sur les plateaux du jugement, faisant pencher la balance au gré de sa position dans la cage !

 

Leon Ferrari
La justicia, 1991
(courtoisie Centre Pompidou)
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quelques artistes animaliers actuels

pour illustrer, voici quelques artistes reconnus voire cotés, qui ont observé les grands félins comme les petits oiseaux de nos marais, séduits par leur souplesse, leur beauté, leurs regards :

 

> les sculptures de Pierre Yermia traduisent, plus qu’elles ne décrivent, la majesté de l’animal en liberté ; par un rapport de proportions jouant sur l’allongement ou le rétrécissement -ici, une tête fière mais rétrécie par rapport au corps- il déploie la puissance de ce cerf

 
Pierre Yermia
Cerf, 2017, bronze, 77x41x34
(courtoisie exposition Sauvage)
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  Yermia-Pierre artistes
   

 Le Salon des Artistes Animaliers a lieu chaque fin d’année à 94 Bry sur Marne, depuis presqu’un demi-siècle

> par mimétisme de la société humaine, l’animal fort ou qui revêt un symbole, est volontiers représenté en statuaire ; ainsi le lion, roi de la jungle, vu au Salon de 2021

 

artiste inconnu
(courtoisie Salon des Artistes Animalierse)
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> l’observation de Patrick François est aiguë, précise, met en exergue un détail, un angle de vue ; c’est rare et pertinent car elle révèle notre façon naturelle de scruter un motif après en avoir eu une vue d’ensemble ; ici, les pattes avant -les Antérieurs- à la fois fragiles et solides d’un cheval racé

 

 
Patrick François
Antérieurs
(courtoisie exposition Sauvage)
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  Patrick François artiste
  Michel d'Oultremont artiste  

 
> comme un ornithologue, Michel d’Oultremont a guetté pendant des heures, immobile, téléobjectif braqué ; l’instant est fugitif, l’improbable oiseau ne s’accroche qu’une miraculeuse seconde puis ne restera qu’un fond diffus de mini-forêt de roseaux blonds

 

Michel d’Oultremont,
Photo n°4
(courtoisie exposition Sauvage)
clic=zoom

 

 

 > achat-ventes de particulier à particulier

 

> Almanart annonce des oeuvres, pièces de design ou décoration, à vendre de gré à gré directement sans intermédiaire

> vous êtes vendeur ? vous êtes acheteur ou curieux ?

 

 

plus d’infos :

> documentation : L’artiste et l’animal - BnF
> la bibliothèque du Musée Chasse et Nature
> le bronze animalier, article du Monde
> le Salon des Artistes Animaliers de Bry sur Marne

 

 



 

 

 

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un dessin surréaliste de Virmaux

 

 

cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain

une belle pièce abordable
proposée par Les Atamanes
 

 


 

à vendre : petit tableau surréaliste

cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou

plus d’information

 


 

 un chat post-surréaliste

le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme

ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien

explication et vidéo ici


 

tableau en vente chez les Atamanes


 

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