l’animal prend patte dans l’artsi la peinture rupestre comme les mosaïques romaines démontrent combien l’animal est objet de vénération en toutes époques, la difficulté de le représenter -surtout en mouvement- a reporté assez tard sa représentation en peintureLa photographie et le cinéma ont apporté beaucoup à l’art animalier en révélant la réalité du mouvement des animaux comme leur évolution dans leur environnement naturelDésormais libres de ces contingences techniques, les artistes peuvent désormais se concentrer sur la beauté de l’animalDans cette page :
> jusqu’au 17 septembre 2023
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l’art animalier illustré par une expositions :> au Musée Chasse & Nature (MCN), l’animal et la science-fiction se répartissent parmi les merveilles de ce fabuleux méga cabinet des curiosités, à vous de les trouver
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au 17è siècle quelques artistes étudient des animaux empaillés, d’autres peignent des natures mortes et des trophées de chasse ; mais ce n’est pas encore un genre naturaliste, qui viendra un siècle plus tard :
> Pieter Boel étudie en détail les animaux à la ménagerie de Versailles pour leur donner vie et en faire, notamment, des modèles de tapisseries > et Paulus Potter, membre de la fameuse Guilde de Saint-Luc à Delft, est un précurseur spécialisé dans les grands portraits de bovins et des scènes champêtres. Paulus Potter, |
A la fin du 17è, les natures mortes naturalistes sont à la mode, avec le hollandais Jan Weenix, les français Jean-Baptiste Oudry et Alexandre-François Desportes ; Frans Snyders y intègre des animaux vivants comme ces singes malicieux.
En 1830 Charles Jacque créé la Société des Peintres Animaliers ; il fait partie de "l"école" de Barbizon, non pas académique mais qui réunit des peintres paysagistes comme Millet et Corot opérant dans la région de Barbizon et privilégiant les scènes champêtres et paysanes avec leurs troupeaux.
Au 18è siècle la vogue se déplace vers la scène de genre familiale et y intègre les animaux domestiques ; Buffon sollicite des scientifiques pour illustrer les planches de son Histoire Naturelle.
Au début du 19è siècle, les romantiques peignent et sculptent les animaux d’une manière nouvelle, en appuyant les effets spectaculaires : les animaux deviennent le motif des oeuvres, comme ce Lion au Serpent de Antoine-Louis Barye qui dessine les animaux du Jardin des Plantes avec le peintre Delacroix en leur insufflant une dimension épique
> "un lion sauvage et rugissant, plaque au sol un serpent qui, tête rejetée en arrière, mâchoires grandes ouvertes, siffle avec défi ! le rendu naturaliste et la violence de l’expression firent événement : les romantiques applaudirent, les conservateurs déplorèrent que le jardin des Tuileries soit devenu un zoo" [extrait de l’introduction au Louvre par Valérie Montalbetti] Surtout, le cheval, symbole de noblesse, devient le sujet de prédilection de nombreux artistes dont Géricault. Antoine-Louis Barye, |
Au milieu du 19è siècle ce sont les scènes de chasse ou de course qui sont à la mode, dont on peut voir plusieurs exemples au Musée de la Chasse et de la Nature telles que celles de Charles-Olivier de Penne, Charles de Condamy, Louis-Godefroy Jadin...
Mais à la fin du 19è jusqu’au début du 20è, des peintres naturalistes comme Jean-Jacques Audubon veulent montrer la nature de manière réaliste et non plus romantique, influencés par le développement de la photographie. Ce fort courant couvre l’Europe mais les peintres animaliers sont surtout français, comme Rosa Bonheur, Julien Dupré...
La mode animalière persiste et la fin du 19ème /début du 20è voit naître les premiers salons de peinture : Salon des Peintres Animaliers (avec la Société des Animaliers en 1912), des Peintres Equestres, des Peintres et Sculpteurs de Chasse et Vènerie... de nombreux petits salons se succèdent au 20è siècle sans qu’aucun ne s’impose vraiment.
Le développement des Arts Décos dans les années 10-30, époque du colonialisme, relance la mode animalière et exotique dans ce style épuré et typé, avec le succès de peintres et sculpteurs comme François Pompon, Georges-Lucien Guyot, Rembrandt Bugatti, Georges-Lucien Guyot, Paul Jouve, Charles Artus...
Pompon fonde le Goupe des Douze artistes animaliers qui expose deux fois en 1932 et 33 mais cesse après sa mort > l’Ours qui révèle Pompon en 1922, issu de ses observations au Jardin des Plantes, est devenu un des emblèmes de ces années, dont la version blanche est au Musée d’Orsay. |
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avant que la photographie ne vienne figer les mouvements rapides et n’en révèle la réalité, les scènes animalières se cantonnent aux animaux empaillés, ou au repos ou très lents, peinture oblige. Sous risque de représenter des attitudes hautement fantaisistes où l’imaginaire bouscule la réalité, comme dans ces innombrables anciennes scènes épiques ou militaires ;
> ce Derby d’Epsom, peint en 1821 par Géricault est un cas typique, accumulant les erreurs : chevaux allongés comme des belettes pour imiter la rapidité, tous galoppant en cadence synchrone comme étant copiés-collés, et surtout ce même mouvement du galop tout à fait fantaisiste (aucun animal en évolution ne peut poser ses 4 pattes au sol en même temps, ce qui d’ailleurs suppose qu’il vole entre deux... et imaginez le pauvre cavalier !) Théodore Géricault, Le Derby d’Epsom, 1821, 92×123 |
mais la photographie en raffale comme le cinéma révélent au milieu du 19è siècle la cruelle vérité ;
Muybridge, Cheval-au-galop, 1878, extrait (courtoisie Morses-Gallery-San-Francisco) |
< vers 1880 la mode de la chronophotographie décompose scientifiquement les mouvements de l’homme et de l’animal, démontrant notamment la curieuse mais si belle façon dont les chevaux alternent leurs pattes au galop > désormais dans tous pays il n’est plus possible sauf ridicule, de représenter le galop d’une manière autre, comme le respecte cette encre du chinois Xu Beihong alias Ju Péron en France clic=zoom |
Xu Beihong alias Ju Peron, encre, vers 1930 (courtoisie l’artiste) |
la fascination qu’opèrent les animaux sur nous touchent fortement les artistes, observateurs sensibles, amplifiée par la présence quotidienne de nos compagnons domestiques ; elle conduit à une assimilation et au transfert des attitudes réciproques ("mais cessez donc d’aboyer", "il est parti la queue entre les jambes", "faites pattes de velours", "mais pas un éléphant dans un jeu de quille", papillonner, ruminer, etc) ;.
alors il arrive qu’un mimétisme s’installe, notamment chez les caricaturistes, les écrivains (de La Fontaine à Walt Disney) mais aussi chez les plasticiens > cette photo de famille de "Singes comme Critiques d’Art" a été peinte par Gabriel von Max en 1889 ; selon Wiki : "darwiniste convaincu, il élevait un troupeau de singes qui lui servait de modèle" !
Gabriel Cornelius von Max Affen als Kunstrichte |
pour illustrer, voici quelques artistes reconnus voire cotés, qui ont observé les grands félins comme les petits oiseaux de nos marais, séduits par leur souplesse, leur beauté, leurs regards :
Le Salon des Artistes Animaliers a lieu chaque fin d’année à 94 Bry sur Marne, depuis presqu’un demi-siècle > par mimétisme de la société humaine, l’animal fort ou qui revêt un symbole, est volontiers représenté en statuaire ; ainsi le lion, roi de la jungle, vu au Salon de 2021
artiste inconnu |
> achat-ventes de particulier à particulier
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plus d’infos : |
> documentation : L’artiste et l’animal - BnF |
cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain une belle pièce abordable |
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
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