mode et art, une belle histoirel’histoire de la mode (fashion) ressemble à une spirale de créations renouvelées, mais parfois c’est trompeur : par exemple ci-dessous à gauche, le vêtement du 18è siècle ressemble à celui de droite –2010- mais l’un est pour homme, l’autre pour femme.
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> achat-ventes de particulier à particulier
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s’ouvre une période charnière pour les élégantes où naturel et simplicité (relative) se font jour avec des tissus fins, des mousselines et cotonnades venus des Indes ou du Japon. Finie la monarchie et avec elle les coûteuses et lourdes étoffes brodées d’or et d’argent ; finies les silhouettes empesées, jupons à cercle d’acier et jabots rigides ! place aux coupes -un peu- plus naturelles et plus souples
A cette époque déjà la mode est tenue par de puissantes corporations, commerçantes et créatrices, travaillant sur mesure et coordonnant tous les corps de métiers
de profondes modifications induisent la manière de se vêtir, mais des excès se développent : le corset commande la finesse de la taille, les arrières extravagants comme des poufs portent à son paroxysme la folie de la « tournure »... vint un compromis cape-manteau pour couvrir la fameuse tournure... et le tout fera naufrage en 1890, victime de sa complexité, car déjà en 1888 apparaissaient quelques lignes droites plus respectueuses de la morphologie de la femme.
<< Worth & Bobergh vers1869
>> "visite" taillée dans un
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L’évolution de la société affecte le vestiaire féminin : la bourgeoisie visite, reçoit, va à l’opéra, voyage ; chacun de ces moments nécessite une tenue spécifique codifiée, un vêtement portera même le nom de « visite ».
L’industrie textile se transforme avec l’impression au rouleau qui offre aux créateurs de nouvelles possibilités de reproduction de dessins ; les sciences naturelles leur font connaître les plantes et graminées, sources d’inspiration pour l’ornementation.
Si le mouvement hygiéniste apporte le « linge de corps » aux femmes soucieuses de bienséance, pantalons et cache corsets augmentent la masse déjà impressionnante de jupons et autres fichus...
1910, voici Poiret le magnifique ! ainsi nommé par la richesse orientale de ses créations ; s’il libère le corps de la femme dans la journée par des tenues sobres dignes des arts décoratifs, il la pare le soir de fastes exubérants, lumineux, luxuriants. Il invente les accessoires : sacs, pochettes, bas brodés, souliers strassés... un vrai conte des mille et une nuits.
A cette époque, Joseph-Paul Iribe était "le" dessinateur de mode, aussi affichiste, patron de presse et décorateur :
Dans les années 30 les prestigieuses Madeleine Vionnet et Jeanne Lanvin lancent une mode très sophistiquée qui épouse le corps de la femme en drapés majestueux, longs comme des lianes ; elles contribuent à donner à Paris le nom de « Capitale de la mode » où l’exubérance et la liberté occultent la guerre qui pointe...
Ensuite, même pendant l’occupation, la mode ne cède pas et s’adapte avec rigueur et sobriété : la ligne, avare de tissu, se structure, la silhouette se fait droite et raccourcie sans perdre de sa fantaisie, des matériaux de récupération servent les accessoires...
... puis l’industrie de la mode se relève au début des années 50 avec Christian Dior : foin des privations ! il veut de l’opulence et de la féminité : des épaules rondes, des jupes qui tourbillonnent… bientôt c’est le New Look qui chasse la morosité avec un faste appuyé ; mais ses modèles un peu trop corsetés sont bientôt balayés par une plus forte envie de liberté : le tailleur est popularisé
Les années 60 vivent une vraie révolution avec l’invention du Prêt à Porter ! C’est un tournant majeur car si les couturiers ont libéré le corps de la femme avec le pantalon, les jupes courtes, le short, ils sont restés exclusifs à une clientèle choisie. L’arrivée des USA d’une production standardisée et accessible à tous bouleverse le monde de la couture. Certains comprennent les enjeux tel Yves Saint-Laurent qui commence par décliner ses modèles haute couture en prêt à porter, puis crée de véritables lignes parallèles. De nombreux créateurs déposent leur propre griffe.
Cet élan est amplifié par les revues de mode : un premier numéro de Elle sort en 1945 (date du droit de vote des femmes en France) ; la déclinaison parisienne de Vogue s’éloigne de plus en plus de sa version américaine qui impose l’appendice "Paris" sur la vesrion française, qui ne sautera en couverture qu’en... 2021, pour son centenaire !
La ville de Paris, elle, est et reste bien au centre du monde de la couture et toutes les audaces vont devenir possibles
au nouveau millénaire, toujours entraînées par la haute couture qui perdure, les recherches s’activent sur le rôle du vêtement, sa construction, la fluidité obtenue par des matières très techniques.
Les accessoires prennent une importance jamais vue, business oblige, et il faut bien leur trouver un écrin... :
Bientôt s’ajoute un engagement écologique : les collections de haute couture comme de prêt à porter interrogent la société, son environnement et la durabilité de la mode.
Dès le nouveau millénaire, internet pousse à la mondialisation de la mode, désormais pensée à l’échelle planétaire. Les mannequins deviennent des stars et réciproquement : << Inez & Vinoodh shootent
Gisèle Bundchen pour Vogue
(courtoisie Vogue Paris) |
Mais dans le passé aurait-on oublié les hommes ? en effet l’habillement masculin avait perdu les somptueuses fantaisies des siècles anciens ; il est resté cantonné depuis 100 ans à l’uniforme du costume sombre ; mais en 2010, le costard se rebiffe et fait sa révolution :
foin du 3 pièces, c’est l’éclosion du casual, coloré, souple, confortable. Timidement la mode homme devient aussi recherchée et spectaculaire que la mode féminine et défile avec... ou sans les femmes ; le retour des Dandies !
A quand les enfants puis les animaux de compagnie ?
mode et art plastique sont complices depuis le début ; notamment pour communiquer, diffuser et vendre, le dessin de mode a été suivi par la photographie puis la vidéo. Mais la collaboration va dans l’autre sens : des oeuvres d’art inspirent des vêtements (comme l’inévitable robe Mondrian de Saint-Laurent en 1965) et des plasticiens créent des oeuvres spécifiques :
<< carton d’invitation du
>> Mario Sorrenti shoote Paris mon amour
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cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain une belle pièce abordable |
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
tableau en vente chez les Atamanes
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