vendre, à qui et comment ?vous êtes amateur d’art et de design, collectionneur, et souhaitez vendre ou revendre une oeuvre, un tableau, de votre collection ?Vous êtes artiste et, évidemment, voulez vendre vos créations -tableaux, photos, dessins...-, une question vitale pour vous ?Se posent aux deux ces mêmes questions : vendre à qui, comment et où ?Cette page "comment vendre une oeuvre d’art" s’adresse avant tout à l’amateur d’art particulier qui souhaite revendre une de ses oeuvres, et de manière secondaire à l’artiste :
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revendre, vu à travers une exposition :> ah, cette "sculpture" de Daisy Collingride doit être absolument invendable... qui donc achèterait une telle horreur, ridicule, monstrueuse, beurhk...
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> pressé de revendre une oeuvre ? mauvais plan ! car si, amateur d’art, vous arrivez à la vendre par bonheur assez vite, ce sera à bas prix... C’est toujours ainsi : facile d’acheter, laborieux de vendre ; surtout si vous n’êtes ni familier ni baratineur. A partir d’un certain montant, acheter une oeuvre a aussi un caractère investissement, donc la mécanique du marché suit ces principes de base : 1° un investissement se laisse fructifier, alors revendre (sauf à perte) ne se fait qu’après amortissement 2° le maître du temps est le marché, pas vous, et son horloge est calée sur le long-terme
> mais si vous suivez les cotes de manière continue, vous pouvez guetter le moment ou une oeuvre semble être à un sommet ; dans ce cas vous pouvez la vendre très vite et facilement ; mais c’est bien le marché qui reste le maître des horloges, pas vous
> à noter que les lieux pour vendre sont les mêmes que pour les lieux pour acheter, reportez-vous aussi ici
> achat-ventes de particulier à particulier
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- vous êtes amateur :
bien sûr l’intermédiaire tiendra compte de la marge qu’il espère faire en revendant l’oeuvre ; celle-ci varie traditionnellement entre 20% (comparable à celle d’une vente aux enchères) et 50% (celle d’une galerie) ; parfois, si le marchand n’a pas trop de stock d’invendus et pense investir pour l’avenir, il est susceptible d’acheter l’oeuvre lui-même.
Revendre une oeuvre à la galerie qui vous l’a précédemment vendue ? c’est un cas classique ; normalement le bon galeriste se doit de vous la racheter au prix de vente original, ou l’échanger (sauf s’il ne suit plus l’artiste) ; mais tous n’ont pas cette capacité financière, c’est plus fréquent dans le haut de gamme, où le galeriste tient une relation très suivie avec des clients qu’il choie
Deux formules :
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soit il vous l’achète directement car il est sûr de la revendre
- soit il vous propose une mise en dépôt et vous ne la réglera qu’après vente, auquel cas il doit vous remettre un reçu comportant le descriptif de l’oeuvre avec photo, signé et daté, avec une date limite de reprise par vous
- vous êtes artiste :
deux cas : vous êtes en contrat et c’est lui qui dicte les conditions de vente, ou vous démarchez cet intermédiaire pour une vente, voire pour établir une relation plus longue ;
les deux formules ci-dessus restent valables, mais si vous n’êtes pas bien reconnu, peu de chance que le marchand achète lui-même
en pratique :
> assurez-vous que votre oeuvre corresponde au domaine de compétence et la clientèle de l’intermédiaire, sinon votre démarche sera inutile, fera perdre du temps à tous et vous commencerez une relation commerciale en mauvaise position
> amateur comme artiste, ne sollicitez pas les mains dans les poches et votre nez sympathique en l’air : préparez une image correcte de l’oeuvre, sa documentation, votre CV si vous êtes artiste et laissez tout ça à votre interlocuteur si vous sentez qu’il accroche ; sinon n’insistez pas
son mode d’emploi est ici ; attention aux frais au vendeur (de 8 à 15%) et du droit de suite : l’acheteur n’est pas le seul à payer la prestation de la Société de Vente Volontaire (SVV) ; attention à bien interpréter les estimations affichées des prix de mise à prix : voir "comment estimer"
- vous êtes amateur :
si vous êtes peu connaisseur, un avantage est l’expertise préalable de l’oeuvre à vendre, surtout pour celles de prix élevé : l’expertise et l’estimation du prix sont faites par des professionnels bien au courant du marché
La Société a pour vocation de défendre le vendeur, pas l’acheteur : c’est bien pour vous ; sauf cas -assez rares- si l’estimation est biaisée, par exemple sous-estimée pour faire venir les amateurs ; peut-être aussi que votre oeuvre -faute de vrais enchérisseurs- se trouve sous-vendue.
Tout ceci fait partie des risques consentis mutuellement, et vous n’avez que peu de recours ; mettez-vous bien d’accord sur le prix de vente minimum avec l’expert de la vente.
Il arrive aussi qu’une belle plus-value se révèle, si l’oeuvre est d’un nom connu ET qu’elle soit à la mode ou recherchée ET qu’elle soit de la bonne période de l’artiste ET de la bonne technique, format, état, etc... c’est donc rare, sauf dans le haut de gamme.
Autre avantage : les Sociétés de Vente ont le droit de vendre de gré à gré, surtout dans le haut de gamme où la Société entretien un réseau de bons clients ; cela se passe souvent après les enchères lorsqu’il y a eu ravalement de votre pièce, puisque les SVV vous défendent, vous, vendeur ; alors ce sont surtout les marchands d’art qui se manifestent pour acheter ou des clients de la Société très connaisseurs et bien conseillés.
Inconvénient : vendre aux enchère est peu discret
- vous êtes artiste : le cas d’un artiste qui met aux enchère directement n’est pratiqué que faire monter la cote, en ayant un complice ou un ami amateur qui "renchérit" ; en fait cela ne marche pas bien car une cote n’est crédible que s’il y a plusieurs ventes qui l’établissent ; et dans ce cas cela finit par devenir cher : n’oubliez pas qu’il y a des frais qui s’appliquent au vendeur ET à l’acheteur... (voir ce bidouillage ici)
en pratique :
> vous avez une relation affective avec l’oeuvre que vous vendez ? vous aurez tendance à surestimer sa valeur ; renseignez-vous avant
> sélectionnez soigneusement votre Société de Vente, sa spécialité, ce qu’elle a vendu avant (regardez sur son site les ventes antérieures et leurs résultats), voyez ensemble la date et le lieu en Europe pour vendre au mieux
> hors de France ? attention au transport de la pièce et, en cas d’invendu, à son retour rapide sous peine de frais de stockage
> mettez-vous d’accord avec la Société de Vente sur l’estimation (sur une tactique compte-tenu de l’avis de l’expert), le prix de réserve, la communication (photo dans le catalogue...) et enfin, sur la commission que vous devrez à la Société entre 5% (haut de gamme) et 15% (bas de gamme) plus les taxes et droits éventuels ce qui pourraient faire en tout entre 20 et 25% du prix adjugé ; tout ceci est négociable si votre pièce est belle, rare et bien cotée ; pour les oeuvres plus communes, vous suivrez les tarifs standards (voyez notre mode d’emploi)
> attention au délai de paiement après la vente (normalement 1 mois), aux "frais d’ouverture de dossier" de certaines Sociétés étrangères indélicates (à Genève par exemple), c’est abusif ; aux petits frais et taxes diverses et variées qui s’ajoutent parfois...
> lisez bien le mandat de vente que vous propose obligatoirement la Société pour mettre votre pièce aux enchères
c’est la voie la plus simple sur le plan opérationnel et celui de la discrétion, mais elle peut être risquée (impayés, escrocs, incompétence...) :
- vous êtes amateur :
- vous êtes artiste :
cela fait partie de votre job ! mais svp attention aux bonnes manières, voici nos conseils :
. si vous êtes soutenu par une galerie régulière, ne faites pas une vente directe sans l’avertir car la confiance réciproque cela se mérite ; pratiquez le même prix final qu’elle, sauf une remise plus forte s’il s’agit d’un proche ou d’un amateur qui vous a suivi avant que vous soyez dans la galerie ; n’oubliez pas que dans ce petit milieu, TOUT fini par se savoir !
. vous pouvez passer une convention même orale avec la galerie, par exemple lui reverser 10% d’une vente en direct. vendez au même prix que la galerie, ne faites pas de "cuisine" : votre gain reste tout de même supérieur d’environ 30-40% que celui que vous auriez en vendant par votre galerie (selon les remises que la galerie fait à ses meilleurs clients)
. règle absolue : il est indispensable qu’un amateur ne découvre pas que vos oeuvres sont sur le marché (tout se sait ) à des prix incohérents : votre cote de prix et d’amour va vite dégringoler...
. quand vous avez une galerie, pratiquez les ventes en direct de manière secondaire, voire rare : question d’honnêteté ; pour cette raison, si la galerie vous représente bien, vous soutient en production, vous montre souvent et régulièrement, alors abstenez-vous de toute vente en direct, sauf exception ; nous connaissons bien des artistes qui appliquent strictement cette règle : tout est question d’équilibre ; avec un risque : de ne dépendre que d’une galerie, dont la durée de vie n’est pas éternelle...
en pratique :
> c’est aussi la voie la plus risquée pour le paiement, la fourniture des documents accompagnant l’oeuvre, l’authenticité et la bonne estimation de l’oeuvre, car on est dans la subjectivité en l’absence d’accompagnement par un professionnel
c’est pratiquement le même contexte que précédemment, vendre à un particulier, sauf que l’action est publique et que vous vous adressez à tous, ne l’oubliez pas !
- vous êtes amateur ou artiste
deux cas :
1/
vous mettez en vente sur un site généraliste (e-Bay, Amazon, LeBonCoin...) : c’est la jungle mais les pièces à moins de 500€ s’y vendent bien ; dès que les prix montent c’est plus hasardeux, ne vous faites payer qu’en espèces ou par un compte Paypal ou une carte bancaire temporaire (jamais votre carte principale...) et toujours avant ou pendant la livraison, jamais après ; attention : vous serez bombardé de demandes bidon, les escrocs pullulent... pour les écarter, mentionnez tout de suite que vous demandez un paiement en espèces et lors de la livraison, cela écarte vite les arnaques
2/ ou sur un site spécialisé, bien plus sécurisé, à choisir selon la qualité des oeuvres que vous y voyez ; l’offre en sites vendeurs est pléthorique depuis que les galeries et svv ont ouvert leur propres sites.
D’une manière générale tout le monde veut vendre, donc les ventes sont mécaniquement moins nombreuses sur chacun des sites et il y a énormément de propositions invendues
Problème pour les sites généralistes : la livraison. La plupart du temps c’est vous, vendeur, qui emballez et expédiez (et en prenez le risque) et c’est l’acheteur qui le paie (donc évaluez avant le coût de l’envoi, de façon à le rajouter au prix de vente) ; certains sites (comme Selency, spécialisé dans le design) aident au transport et livraison.
Quelques gros sites spécialisés et internationaux proposent une grande offre d’oeuvres à vendre, la plupart sont alimentés par des professionnels ; ils envoient des mels automatiques à leurs abonnés selon les artistes que ceux-ci souhaitent veiller :
. Artsper et Artnet : réservés aux professionnels vendeurs, ouverts à tous acheteurs
. Artprice : pour tous vendeurs et acheteurs, beaucoup de choix mais peu de ventes
en pratique :
> avantage : vous sollicitez beaucoup d’acheteurs potentiels ; cela vous sert aussi à sonder les prix si vous vous donnez la peine de passer pour un acheteur et sondez les offres concurrentes à la vôtre
> inconvénients : vu de l’amateur acheteur, c’est un milieu risqué, avec des faux car il n’y a pas (ou peu) de filtre par des experts ; il y a une grosse offre hétéroclite ; mieux vaut connaître l’art ; seuls les sites spécialisés cherchent à améliorer la fiabilité de leurs offres en vous demandant, à vous vendeur, de documenter la provenance de l’oeuvre, son certificat, etc
> les grands sites, spécialisés comme généralistes, travaillent très bien leur référencement et sont donc faciles à trouver par les acheteurs mais, inversement, votre oeuvre à vendre va se trouver perdue dans la masse ; il vous faut donc régulièrement la rendre plus visible (mettre votre oeuvre en haut de l’écran de l’acheteur) ce qui est payant, certes pas cher mais il faut le faire de manière continue ; c’est un travail continu et assidu, mais assez efficace
> ne donnez jamais -jamais- vos adresses tél et mel sur ces sites, qui sont piratés en permanence ; utilisez un pseudo et conversez avec l’acheteur toujours par leurs messageries internes, pas la vôtre, sauf à l’aboutissement de la transaction ! ne répondez pas aux messages stéréotypés des faux acheteurs qui ne manqueront pas d’arriver sur votre smartphone ou ordinateur, ils sont produits par des automates ; mis à part ces petits inconvénients, si vous ne cliquez pas les yeux fermés sur n’importe quel lien qui se présente, alors la pratique de ces sites est sûre ; ces remarques sont valables surtout pour les sites généralistes
voici quelques notions de base à savoir si vous voulez vendre une oeuvre d’art à l’étranger, dans l’UE ou hors UE
cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain une belle pièce abordable |
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
tableau en vente chez les Atamanes
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(Almanart est annonceur, pas place de marché)
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