les galeries enchantent nos rues plaidoyer pour de belles, bonnes et saines galeries d’art :
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> achat-ventes de particulier à particulier
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la galerie d’art est à la fois lieu d’exposition et de commerce, un lien entre artistes et acheteurs ; elle est tenue par un(une) passionné compétent, voire spécialisé ou expert, disponible pour vous informer, vous guider dans vos choix : un contact essentiel en art, introuvable ailleurs qu’en galerie (dans les salons, c’est... la foire !)
> à Paris, dans les vieux quartiers St-Germain et Marais, plusieurs galeries n’ont pas vitrine sur rue mais occupent une arrière-cour, cela fait partie du charme ; dans d’autres métropoles elles sont même en étage
> la documentation sur l’artiste et l’exposition est sur le comptoir, ainsi que la liste des prix ; n’hésitez pas à demander, c’est habituel ; parfois un petit espace vous accueille avec documentation, prie-Dieu (pardon, chaises), revues, flyers, rayon librairie et vente de multiples : la convivialité commence ainsi
> les prix sont rarement affichés mais il y a une liste des prix sur le comptoir, sinon demandez-la : n’hésitez pas, c’est habituel même sans intention d’achat > c’est taxes inclues sans transport ni assurance, parfois avec ou sans encadrement (à discuter) > les prix en galerie sont moins élevés qu’aux enchères, sans surprise (taxes, frais) et à l’abri des faux > vous pouvez négocier les prix (5 voire 10% mais ce n’est pas une règle) ou plus facilement obtenir un cadeau : petite oeuvre multiple, livre ; ouvrez donc sans complexe le dialogue avec le galeriste La Galerie Tarasieve
s’est imposée comme découvreuse de grands talents
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> la relation personnelle qui s’établit entre le galeriste et vous, vous permet (voir la comparaison) de changer d’avis pour une autre oeuvre (parlez-en avant l’achat final), d’obtenir un étalement de paiement, et dans tous les cas un certificat d’authenticité et une facture : tout ceci est rassurant, notamment l’expertise du galeriste et les preuves d’achat qui vous serviront un jour en cas de... revente ou de vol
pénétrant à l’intérieur du monde galeriste, vous trouvez deux types de fonctionnement qui parfois cohabitent :
> les marchandes, qui opèrent par achats-reventes depuis un stocks ou comme intermédiaire entre collectionneurs ou enfin en liaison avec des enchères, surtout dans le secteur moderne
> celles qui découvrent, soutiennent des artistes voire même participent à leur production artistique, elles opèrent donc dans le secteur contemporain et actuel (voir
ces définitions) ; c’est cette galerie qui nous intéresse :
> sa mission est de soutenir et vendre les artistes avec lesquels elle aura passé un contrat moral ou écrit (parfois d’exclusivité et alors limité dans le temps), pour en faire la promotion : expositions, foires, prêt d’une oeuvre, diffusion d’informations, promotion près de prescripteurs (curateurs, clubs de collectionneurs, musées...), stimulation de son réseau, réalisation de documents et d’affiches, mailings, communiqués à la presse et sur les réseaux sociaux
> les plus dynamiques avancent des fournitures aux artistes, les plus grandes montent une structure de production d’oeuvres, sachant que la réalisation de certaines oeuvres nécessite des moyens importants
> certaines se lancent dans la production de livres et de catalogues raisonnés des artistes les plus connus
sociales> les galeries cotisent à la Maison des Artistes, paient la TVA (voir ce mécanisme), gèrent le droit de suite (ce qui diminue encore leur marge...) > celles soucieuses d’éthique adhèrent au syndicat Comité des Galeries d’Art : elles sont plus de 300 dans le Grand Paris |
Il leur sert aussi de conseil, de médiateur et d’assistant technique. |
> un poste lourd de dépense est son loyer (à part celles qui vivent pour justifier un investissement immobilier...), soumis au risque d’augmentation démesurée dans les quartiers arties, de sorte que la galerie est obligée de sous-louer temporairement (les fashion-weeks du Marais) ou de migrer dans les arrondissements peu chers
> vient ensuite la rétribution du responsable, du personnel et les charges afférentes ; la main d’oeuvre est lourde car l’animation est devenue une clé de succès
> toute galerie supporte une part de logistique : stockage, organisation et installation des expositions, emballage et acheminement des oeuvres, assurance...) en plus de leur administration comptable et
juridique
> les autres frais de la galerie sont dépendent de ses activités ; la participation aux foires est toujours très chère
> toujours vous y voyez une ou plusieurs employés (et pas que des stagiaires) rivés à leurs ordinateurs ; c’est la plus visible de leur activité : activer un énorme relationnel tant d’amateurs que d’artistes ou de prestataires (com’, réalisateurs d’événements -foires...-, encadreurs...), d’influenceurs et responsables culturels... ; l’autre facette est le parcours des ateliers, des lieux d’événements et d’expositions dites "hors les murs" ; enfin l’administration d’une petite et moyenne entreprise est lourde (surtout en France...), alors si la galerie ouvre à l’étranger, cela devient un parcours du combattant : les galeristes sont d’abord des gens courageux
> sacré risque que prend une galerie en soutenant un artiste pendant plusieurs années avant qu’il ne commence à être connu sur le marché : savez-vous qu’un nouvel artiste sera rentable pour elle seulement au bout de 2-3 ans ? Savez-vous que sur 15 artistes dans l’écurie, seuls 4 ou 5 à un moment donné vont assurer sa rentabilité ?
> elle va parfois jusqu’à acheter les oeuvres d’un artiste, pour le soutenir financièrement et aussi espérer, spéculer dessus (c’est comme ça qu’ont fait bien des galeriste célèbres comme Kahnweiler par exemple).
> les grandes galeries internationales s’adressent à un public d’amateurs VIP en leur présentant des artistes
de tout premier plan comme Philippe Ramette chez Xippas, avec plusieurs adresses dans le monde ; elles sont capables d’une excellente expertise et de produire une documentation muséale ; Philippe Ramette, L’Ombre de moi-même, 2007
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> certaines ouvrent des méga-espaces pour les pièces monumentales destinées aux clients internationaux et institutions, comme la Galerie Ropac à Pantin.
Bref, vous l’aurez compris, la galerie est loin du monde des 27 ou 35 heures, de la garantie et de l’absentéisme : c’est celui de l’entreprenariat, de la passion et du risque
> artistes, vous ne le savez pas...
mais elles paient pour vous : les galeries cotisent pour vous à la Sécurité Sociale
> 50% de marge c’est trop ? NON ! cette marge brute cache une marge nette bien plus faible, de l’ordre de 15% ; car la part que touche la galerie sur la vente comprend les taxes, ses nombreux frais (voir ci-dessus) et compense le risque financier qu’elle prend en organisant d’avance une exposition où elle n’est même pas sûre de vendre quelque chose... > les galeries sont devenues des bureaux-show-rooms : c’est une tendance inéluctable, sous la triple pression des loyers des grandes centres urbains, du marché mondialisé, des nouveaux lieux de "promenades d’art" que sont internet et les foires et salons ; alors bien des galeries s’orientent vers l’événementiel, voir ci-dessous Cédric Teisseire, série Alias, Pillow, 2011
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publi-information partenaire : des expositions en ligne illustration des Fêtes galantes de Paul Verlaine |
ces catégories se recouvrent, certaines galeries passent de l’une à l’autre et jouent parfois dans plusieurs catégorie ; leur taille est primordiale pour assurer le rôle d’une catégorie donnée
déjà décrites plus haut, elles concernent moins l’art actuel que moderne ; nous nous intéressons donc aux autres
l’expression est de Jennifer Flay, commissaire générale de la Fiac ;
leur job est de découvrir de jeunes artistes, parfois avant même leur sortie d’études, ou confirmés mais encore cachés, pour les sortir de l’anonymat ; elles les aident dans leurs productions, tentent de les placer sur le marché, passent des accords avec d’autres acteurs en vue pour mieux les lancer, les présentent dans les foires ; un travail risqué car le retour n’est ni sûr ni immédiat... exemples : Sator, Papillon, Gounod...
Jean-Claude Ruggirello, ST, 2011, formica fil de fer
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elles orchestrent le marché VIP mondial en collaboration d’auctionners et d’institutions. L’écart devient de plus en plus grand entre elles et les autres galeries, c’est un monde à part : de richissimes amoureux d’art et investisseurs y jouent un rôle artistique de premier plan (Pinault, Arnaud, Emerige sont parmi les plus connus en France) mais aussi des fonds, des investisseurs spéculateurs qui stockent dans des zones franches ; ces grandes galeries sont à New York, Londres, Hong-Kong, de plus en plus à Paris... exemple : Gagosian ou Zwirner (US), Greve ou Ropac (Allemagne), Perrotin (France) ou Continua (San Gimignano, Beijing, Les Moulins, Habana, Roma, Sao Paulo, Paris, Dubai !)
elles ont obtenu une bonne visibilité, tant par leur travail de soutien d’artistes qui ont émergé grâce à elles...
... que par leur assiduité aux foires internationales ; elles tentent d’atteindre le grand marché soit en collaborant avec d’autres pour constituer un réseau d’échange, soit en ouvrant des locaux à l’étranger ; exemple : Richard ou Zürcher (Paris, New York) ; plusieurs ont ouvert aussi à Bruxelles ; mais en 2023 le grand écart est devenu périlleux entre la taille moyenne-grande et très grande... |
> 2200 galeries (tous secteurs) > moins de 1 salarié / galerie > env.1,2 milliard de CA > 1000 galeries font 86% du CA > 60% peuvent juste payer leur loyer, leur dirigeant et des stagiaires ; elles vivotent |
hyperpointues dans une spécialité, reconnue par des amateurs tout aussi spécialisés, même petites elles sont à l’abri des férocités du marché avec deux menaces : la mode et ses changements erratiques, et leur expertise liée à une seule personne ; exemple : l’impression pour l’art et la littérature asiatique, Les Yeux Fertiles pour le surréalisme, Charlot pour l’art numérique ; si l’expert manque et que la suite n’est pas assurée, c’est la cata...
beaucoup de petites ou moyennes galeries limitent leur travail à montrer les artistes sur leurs murs, sans s’impliquer dans leur production ni acheter leurs oeuvres faute de moyens ; elles ne participent qu’à des foires modestes. Actuellement dans les grandes villes arties, elles sont parfois condamnées, ne pouvant lutter entre des loyers chers, des foires trop gourmandes et pratiquant des prix de vente insuffisants ; à Paris depuis 2012 elles fermaient les une après les autres, dès 2015 elles fuyaient un Marais inflationniste devenu un désolant marché de fringues, en 2020 elles ont beaucoup succombé au virus... un espoir depuis 2022 : d’autres viennent prendre le relais dans des quartiers encore abordables (le 11ème par exemple) ou profitant du marché de magasins en sur-offre ; car le métier est attirant, et si elles ne sont qu’équilibrées financièrement (avec ou sans salaire), le local représente aussi un investissement ou une façon de mettre un capital à l’abri (en supposant que l’immobilier ne baisse pas)
quelques galeries se nomment ainsi sans pour autant quitter internet ; elles ont tout ou partie des attributs d’une galerie réelle (promotion d’artistes, montage d’expositions virtuelles, documentation, méthode de vente, marge...) mais vendent directement sur le web, sinon par rendez-vous ; les avantages sont les faibles frais et
l’élargissement au public internationnal ; mais dès qu’une oeuvre est chère, les amateurs veulent la voir, alors il leur faut parfois descendre dans le monde réel : soit en participant à une foire, soit en louant un espace pop-up (boutique qui se loue pour 1 semaine à 1 mois) ; cette formule fonctionne plus ou moins bien du fait qu’elles deviennent un peu nombreuses ;
c’est aussi une voir pour les galeries petites-moyennes traditionnelles qui ne peuvent plus louer un local mais ont une clientèle
face au nouveau marché de l’art (internet, ventes directes par les SVV, foires, événementiels) les galeries ont changé leur tactique, par exemple :
> se démarquer en se spécialisant : dans un genre (le surréalisme...), un support (l’estampe, le numérique...), une époque ou une région du monde encore à découvrir comme le Moyen-Orient et l’Afrique, deux tendances fortes dès 2020
La Galerie Charlot a
une formule pour montrer des
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> s’ouvrir aux services, comme agence de communication, intermédiation et conseil aux entreprises, édition-librairie, import-export
> louer l’espace soit pour des événements privés, des salons (Fashion-Week dans le Marais) ; louer à des artistes mais cela fonctionne que si le galeriste fournit tous les services : invitations, mailing, accueil au vernissage, documentation, etc
> mutualiser les frais et s’émanciper à l’international, par des accords multiples entre galeries voisines ou d’autres de grandes villes arties, pour créer une synergie en communication, logistique et événementielle, faire circuler entre elles les oeuvres de leurs artistes
> tenter le marché numérique en vendant en NFT (explications ici) ; mais en 2024 cette mode est devenue marginale car risquée
des galeries de taille moyenne se regroupent en initiatives périodiques pour susciter le déplacement des amateurs :
> comme le Paris Gallery Week-end un peu partout et surtout dans le Marais qui est encore la plus grande concentration de galeries contemporaines
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depuis quelques années, de grandes galeries internationales ne se donnent même plus la peine de communiquer en français... leur clientèle VIP étant internationale, tout est en anglais, y compris leur site internet, et même leurs Dossiers de Presse ; c’est du marketing, certes, mais il est intolérable que leur site n’ait pas une option en français au moins pour leurs expositions à Paris ; cela devient aussi une sorte de snobisme...
> de l’ordre de 100’000 artistes professionnels vivent en France, dont environ 50% dans le Grand Paris
> une moitié adhère à la Maison
des Artistes ce qui signifie qu’ils en vivent au moins partiellement
> au Grand Paris le nombre de galeries toutes époques est proche de 1000, dont la moitié en art ou design actuels,
nombre en diminution
> le nombre moyen d’artistes par galerie est de 15 à 20 (ce qui permet à chacun une expo solo tous les 2 ans)
En découle une évaluation grossière du problème à Paris : si ces 50’000 artistes y voulaient une galerie, il faudrait 2’500 galeries pour les représenter tous... comme il n’y a que 500 galeries, il y a du monde qui reste à la porte...
et vous, artiste ? trouver une galerie est une chasse... mais ne tombez pas dans deux excès : |
Alors comment les galeries choisissent-elles leurs artistes ?
> par un compromis entre la qualité des oeuvres selon des critères que nous avons
observés, et leur potentiel commercial :
> par tous les moyens :
- relationnel : un artiste introduit un autre, un agent ou un conseiller intervient, etc
- les foires de jeunes artistes, par exemple le Salon de Montrouge,
les Salons d’artistes exposants, la veille dans les foires internationales pour introduire un nouvel artiste ici peu connu
- sur internet, d’où l’intérêt de l’artiste d’être visible, visible, visible !
voyez aussi :
cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain une belle pièce abordable |
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
tableau en vente chez les Atamanes
achetez art, design, décoration |
(Almanart est annonceur, pas place de marché)
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