> sommaire de vos idées |
Ce "modeste collectionneur" français, dit-il, reste discret (nous l’appelons Adam), méfiance fiscale oblige, ce qui ne l’empêche pas d’être actif, par exemple en créant un groupe d’amis qui soutient activement des artistes. |
Jean Duranel,
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> Almanart : qu’est ce qui vous a motivé à acheter une première œuvre ?
> Adam : le plaisir ! C’était une grande toile de figuration libre de Jean Duranel (1946, expose à Paris et souvent à Rouen, env. 300-1500€), sur un coup de coeur très hédoniste, notamment pour l’utilisation des couleurs brutes ; je voulais aussi commencer par une œuvre d’assez grande dimension pour passer ensuite, faute de place, à de plus petits formats.
Il faut dire que cette vente de "la jeune création contemporaine" à Drouot a été pour moi une sorte d’apprentissage : j’ai eu un échange très enrichissant avec l’expert à qui je suis resté fidèle
> At : c’était déjà dans un esprit de collection ?
> A. : oui, même si je n’aime pas beaucoup l’idée d’une collection car en général je n’accumule pas ; je ne mettrais pas chez moi de tableaux par terre, je dois les voir pour en prendre plaisir. Ce qui me motive est l’amour de l’art sans aucune volonté spéculative derrière, même s’il y a des œuvres qui ont pris de la valeur ; ainsi je ne regarde pas la cote des artistes quand j’achète
> At : d’où vient votre passion pour l’art ?
> A. : ni de ma famille, ni de mes études, c’était un rêve de gosse : je me souviens très bien de la fascination que j’avais, adolescent, pour deux grandes œuvres accrochées au mur de l’appartement de la famille d’un ami. Je ne savais pas combien elles pouvaient valoir, je ne connaissais pas le nouveau réalisme, mais je me disais qu’un jour j’en aurais une... Et j’ai fini par acheter aussi ce tableau à Drouot !
Ensuite j’ai aussi acheté dans des galeries et lors de voyages. Puis petit à petit avec des amateurs éclairés de mon milieu professionnel, nous avons créé une petite association d’amis de l’art contemporain
> At : la photographie vous intéresse aussi ?
> A. : oui j’en ai aussi acheté en me basant sur mon goût et mon métier peut-être, surtout des photos qui racontent des histoires, qui ne sont pas très loin de reportages
> At : comment gérez vous l’équilibre entre vos désirs et vos possibilités ?
> A. : c’est compliqué, une source de vrais débats en famille ! D’abord il n’y a plus de place parce que progressivement le désir a pris le pas sur ma volonté de ne pas collectionner... Si je suis pris par la passion, je n’ai jamais fait de vraie folie, bien qu’il me soit arrivé de dépasser largement ce que je voulais mettre pour une œuvre qui me plaisait
> At : vous avez donc créé cette association, comment fonctionne-elle ?
> A. : nous sommes une trentaine de personnes entre lesquelles il y a deux ou trois ouvreurs qui découvrent des artistes et font partager leurs découvertes. A chaque fois qu’on découvre un artiste on essaie de l’aider, on achète des œuvres et on les vend ; par exemple nous prenons un stand à Art Paris et les membres s’y relaient. C’est un moyen de les faire connaître et aussi de faire monter la côte ; nous suivons nos artistes, dont la sélection est lente pour être rigoureuse ; par exemple deux sont suivis depuis 6/7 ans.
Il y a une cotisation et une carte de membre annuelle
> At : comment découvrez- vous ces artistes ?
> A. : beaucoup par relation, les gens se parlent, on va visiter un atelier, etc ; mais c’est surtout par les voyages qu’on a découvert des choses très intéressantes car nous avons maintenant un petit réseau en Russie, en Chine et en Israël ; comme j’ai dans ma profession ouvert un bureau en Chine en 1998, j’ai découvert de jeunes artistes chinois et leur interprétation contemporaine de l’art traditionnel de la calligraphie à l’encre, par exemple
> At : maintenant, avec le recul que vous avez, que pensez vous de la flambée du marché de l’art ?
> A. : il y a eu une folie liée à l’irruption sur le marché des grosses nouvelles fortunes des pays émergeants comme la Chine, l’Inde, la Russie. Je ne sais pas si l’art est devenu une valeur-refuge, mais il y a spéculation ; comme il y a de moins en moins d’œuvres classiques qui circulent, ou alors à des prix inaccessibles, on se rabat sur l’art contemporain. Là où je suis toujours dubitatif et même parfois sceptique c’est sur le choix : qui donc fait la cote et comment on décide-t-on que tel artiste monte sur le marché ?
> At : voilà une excellente question, que la chute prévisible du marché va remettre en… question !
ce sont des noirs lumineux que vous proposent ici Les Atamanes, de beaux cadeaux personnalisés
et aussi de l’art à petits prix
< encre et lavis de René Leidner |
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(Almanart est annonceur, pas place de marché)
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