indispensable dessindiscipline noble, difficile, pratiquée par tous les grands maîtres anciens et modernes : savoir dessiner est indispensable au plasticien, comme l’est le piano au musicien, sans quoi il leur manquera toujours quelque chose.
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> sommaire genres |
> achat-ventes de particulier à particulier
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tracer, dessiner est un réflexe inné de l’homme, une impulsion créative, ou une étape indispensable de préparation des tableaux comme des sculptures. Mais le début du 20è siècle a bouleversé les traditions de l’art classique, alors dessiner n’a plus été une obligation de base. | Erik Dietman, artiste : "dessiner est une manière de penser" |
Pire ! dans les années 70 l’enseignement calamiteux aux Beaux-Arts jugeait le dessin dépassé : "on partait du principe que les nouvelles formes de création -photo, installation, vidéo- permettaient de se passer du dessin" [Vincent Bioulès, ancien prof, aux BA, Le Monde 29/03/11]. C’était aussi stupide qu’avoir affirmé au 19è siècle que la photo allait supprimer le portrait peint... le même honnête professeur précise qu’aujourd’hui le dessin permet "l’observation lente par opposition aux images rapides des écrans".
Puis dessiner revient dans les 80’s, de manière décomplexée ; cette ouverture prit le nom de Cabinet Graphique au Centre Pompidou, nuance qui lui permet d’englober aussi la gravure : la définition contemporaine du dessin ne se limite plus à l’usage du crayon ni aux esquisses. | Jean Cocteau : "écrire c’est dessiner, nouer les lignes de telle sorte qu’elles se fassent écriture, ou les dénouer de telle sorte que l’écriture devienne dessin" [Opium, 1930] |
Dans les 90’s les USA révèlent d’autres façons de dessiner, par exemple sous une forme narrative et spontanée, ou celle du crayon non levé qui parcourt le papier inspirée du graffitisme, ou celle du méga-dessin minutieux qui envahit le mur entier... D’autres pratiques plus contestables ont accompagné ce retour, comme ces gribouillis d’une certaine "école" de NewYork élevés en créations artistiques, ou ces études préparatoires proposées comme étant des "oeuvres"...
Au 21è siècle le dessin s’enrichit des planches de BD vendues comme oeuvres "masters", dans des galeries
spécialisées parfois ouvertes par les éditeurs eux-mêmes qui y trouvent un débouché dans le monde de l’art. Eric Stalner
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qu’est-ce encore que le "dessin" ? car cette notion a considérablement évolué :
vous voyez désormais aux salons spécialisés des "dessins" à la gouache, à l’acrylique (!), à la craie, à la limaille de fer, des collages ou même des vidéos dessinées (normalement appelées film d’animation…) ; quoi de commun avec les défititions classiques ?
Marlène Moquet : Eclairé éclairant
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Quand on est perdu, on fait appel aux dictionnaires ; or les définitions divergent :
> représentation sur une surface de la forme… sans la couleur... contour linéaire, profil, ligne (Larousse
2015)
> représentation au crayon, au pinceau ou à la plume ; la couleur n’est pas citée à cette
époque (Larousse 1930)
> représentation de la forme et des valeurs de lumière et d’ombre plutôt que de leur couleur (Robert)
> art de représenter des objets ou des idées, des sensations (CNRTL)
> dessins graphiques : matérialisés par des éléments graphiques en deux dimensions (INPI)
> représentation grâce à un crayon, un pinceau, une plume (Académie de Nice), etc
Grâce à ce flou, le marché s’étend plus que de raison et crée un engouement avec un effet pervers : les prix s’envolent !
s’il est encore possible de trouver un beau dessin à moins de 1000€ (c’est modéré, pour une pièce unique), trop de familiarité avec d’autres médiums a boosté les prix à quelques dizaines de milliers d’Euros, montants alors exagérés avec risque de bulle (sans jeu de mot) > ces deux jeunes artistes sont régulièrement représentées dans des galeries qui participent à la Semaine du Dessin de Paris : Xue Sun, Créature, crayon, encre, aquarelle, 2009
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chaque année au printemps se tient la Semaine du Dessin à Paris ; en 2018 c’étaient :
> le Salon du Dessin :
- à La Bourse dite Palais Brongniart, place de la Bourse
- particularité : 80% d’oeuvres anciennes ou modernes ; la référence prestigieuse du dessin ancien
> Drawing Now :
- Carreau du Temple, au Marais
- particularité : "la" foire du dessin contemporain et actuel
> DDessin :
- Atelier Richelieu, pas loin de la Bourse
- la foire off axée sur la découverte de jeunes artistes actuels
> pendant cette semaine, qui en fait perdure, des musées et fondations font un zoom sur leurs collections de dessins, avec visites guidées (par exemple la BnF fait visiter son riche Département des Estampes) ; les galeries aussi se focalisent sur le dessin : l’offre est immense.
En 2018 un lieu dédié au dessin a ouvert en permanence avec des expositions, il est une émanation de Drawing Now : Drawing Lab, espace "pour expérimenter de nouvelles techniques du dessin contemporain"
pour un artiste d’autrefois les raisons de dessiner étaient nombreuses, raisons qui concernent aussi les jeunes :
> créer une oeuvre spécifique pour le support papier (Seurat) |
Georges Seurat, dessin au crayon comté, vers 1890 |
Honoré Daumier, carricature illustrant le livre Les Gens de justice, vers 1846 |
Eugène Delacroix, auto portrait, vers 1826, crayon rehaussé |
Victor-Hugo, Cardinal grand inquisiteur, 1873, dessin colorié |
Eugène Delacroix, vers 1843, esquisse pour Orphée pour l’Assemblée Nationale |
Toulouse-Lautrec, esquisse rapide faite au cabaret, vers 1890 |
mais presque toujours, ces artistes jouaient la perfection, la précision, la minutie, par un travail laborieux...
> achat-ventes de particulier à particulier
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le dessin actuel a évolué vers une diversification des genres, des médias et des techniques qui donnent une
grande liberté aux artistes, une forte visibilité à ce média et ainsi un fort intérêt des collectionneurs :
> le nouveau dessin classique se pose sur de nouveaux supports comme le plexi (Ulrike Bolenz)
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Ulrike Bolenz, Groupe Bleu, 2009, technique mixte |
Frank Selby, Disaster for window6, 2007, crayon sur calque |
Antoine de Castellane, dessin, 2008 |
Claude Mirande,
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Nicolas Buffe, dessin mural à la craie,
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Murzo, Grandeur et décadence, 2013
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Freddish Papritz, Blood Marvel, 2009, crayon, feutre,pochoir |
Dan Perjovschi, 2007, craie sur tableau noir, CCSuisse de Paris |
Sebastian Diaz Morales, 2004, Lucharemos hasta anular la ley : dessin ou vidéo ou combinaison ? |
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