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la rétrospective "Le Corbusier, Mesures de l’homme" au Centre Pompidou propose une lecture centrée sur la figure humaine du travail de l’architecte.
Nous, ce qui nous intéresse, ce sont les débuts de Charles-Edouard Jeanneret, artiste et architecte : ils vont du Purisme, mouvement post-cubiste esthétique et philosophique qu’il crée avec Amédée Ozenfant en 1918, jusqu’au Modulor, système de mesure standard pour l’architecture que Jeanneret, dit Le Corbusier, a créé en 1950 sur la base du Purisme
le jeune Charles-Edouard Jeanneret étudie près du peintre architecte Charles L’Eplattenier à l’école d’art de la Chaux De Fonds en Suisse, puis il s’oriente vers l’architecture :
> dès 1907 il travaille en Europe chez Josef Hoffmann, Auguste Perret et Peter Behrens ; il rencontre Heinrich Tessenow, l’architecte de la cité-jardin de Hellerau près de Dresde, où son frère Albert Jeanneret enseigne la rythmique aux côtés du musicien Suisse Emile Jaques-Dalcroze (qui est-il ?) > cette fréquentation des acteurs du Deutscher Werkbund l’inspire pour son projet des ateliers d’art de la Chaux De Fonds qui évoque déjà le Bauhaus ; voyageur, en 1911 il est aussi frappé par la perfection du Parthénon qui devient une référence majeure dans son travail représentation à l’Ecole de Hellerau où Emile Jaques-Dalcroze
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en 1918 Charles-Edouard Jeanneret peint La Cheminée, son premier tableau à caractère puriste ; mais déjà Amédée Ozenfant avait peint Verre, bouteille, miroir et leurs ombres dont les principes sont repris par Jeanneret durant les sept années de sa collaboration avec Ozenfant : "la table forme un support dissocié du fond par les couleurs, la toile étant divisée horizontalement ; la vision frontale et l’absence d’oblique éliminent la notion de profondeur" [DP].
Ensemble ils publient "Après le cubisme" manifeste du mouvement Puriste qu’ils créent ainsi, pour prôner un "esprit industriel, mécanique et scientifique"
Le Corbusier, La Bouteille de vin orange, 1922, huile, 60x73 et ses tracés préparatoires, sur une projection à l’exposition |
quand Charles-Edouard Jeanneret devient-il Le Corbusier ? |
la conférence "L’esprit nouveau et les poètes" de Guillaume Apollinaire en 1917, est reprise en 1919 par Ozenfant et Jeanneret dans la revue qu’ils fondent avec Paul Dermée : L’Esprit nouveau, Revue internationale d’esthétique, dont 28 numéros seront publiés entre 1920 et 1925 : voir le n°1 et sa liste d’intervenants prestigieux
> Le Corbusier met au point des solutions types de mobilier : rangements, chaises, fauteuils, tables, lits ; dés 1927 Charlotte Perriand rejoint le duo Le Corbusier / Pierre Jeanneret (son cousin) ; ils produisent des pièces en métal tubulaire
> puis la standardisation de l’architecture suit progressivement, qui mène à l’énoncé en 1927 des "Cinq points de l’architecture nouvelle : pilotis, toit-jardin, plan libre, fenêtres en longueur, façade libre ; l’aboutissement est la célèbre Villa Savoye qu’Almanart vous fait visiter
les effets et suites du principe puriste vont très loin en architecture :
> en 1943 Le Corbusier crée l’Ascoral (Assemblée des constructeurs pour une rénovation architecturale) et mène des recherches sur de nouvelles normes constructives...
> c’est vers 1952 que "l’Unité d’habitation de grandeur conforme" (ou "Unité d’Habitation") fut énoncée, basée sur le Modulor et appliquée à la Cité Radieuse de Marseille : voir notre reportage (note : l’appellation "Ville radieuse" avait déjà été citée en 1935 dans un de ses ouvrage)
> en 1954 Iannis Xenakis (compositeur, ingénieur, architecte, un moment assistant de Le Corbusier) compose Metastasis, musique déduite de règles mathématiques, notamment celle de Fibonacci ; ainsi il créer une relation entre musique et architecture.
plus d’infos : |
> l’exposition au Musée Pompidou |
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