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est l’un des rares galeriste excerçant depuis plus de 40 ans ; il coorganise des expositions en France comme l’exposition Peter Saul à Sète en 2005, la rétrospective Proweller (un précurseur de la Figuration Narrative) au musée d’Angers en fin 2008 ; c’est aussi un découvreur de célébrités cachées. entretien fin 2008 |
devant Proweller, l’Angelus, 1972 ( courtoisie A. Matarasso) ... clic=zoom |
En 2018 cet interview conserve la totalité de son grand intérêt pour les collectionneurs et les investisseurs ! les choses ont-elles si peu bougé en France ? à vous de juger...
Almanart : quelle est la ligne de la galerie, ses collectionneurs ?
Alain Matarasso : défendre de manière 26 artistes vivants (mais le plus ancien étant là depuis 35 ans), de tous pays, la majorité étant établis en France ; pas de ligne directrice mais une cohérence de choix dans la figuration contemporaine, de précurseurs comme les Pop anglais (voir en bas de page) qu’à la Nouvelle Figuration française, car ils sont tous de ma génération, et quelques jeunes qui valent la peine. Ces artistes sont autant d’aspects de ma personnalité : c’est important pour les promouvoir de bien les connaître et aimer leurs oeuvres, dont nous éditons des documents, ma fille Sabine y participant aussi.
> At : vous êtes aussi économiste : le marché subi une baisse...
A.M. : on voit qu’il faut distinguer deux catégories : les artistes qui sont montés en flèche et sont aussi vite redescendu, et ceux qui, bien qu’étant excellents, n’ont pas vus leur cote croître exagérément ; ceux là connaissent moins la baisse :
> pour les premiers, les météores, spéculer se fait toujours au détriment de quelqu’un et l’expérience a montré que "tout ce qui se construit vite ne dure pas" ; par exemple plusieurs chinois ont été des fausses valeurs, spéculatives, ce qui peut se comprendre : la mondialisation a créé de nouveaux milliardaires dans les pays émergeants ; venant souvent de milieux sociaux modestes, l’art leur sert de faire-valoir et plus c’est cher, mieux c’est. Une anecdote paraît-il circulait à Bâle en 2008 : un gros collectionneur s’est désintéressé de Jim Dine (NDLR : coté entre 50 et 100’000€ tout de même) car trouvait pas cela assez cher...
> pour les autres, disons que le rôle d’un bon marchand est de soutenir la valeur de ce qu’il vend à ses collectionneurs, au sens que les oeuvres doivent garder une valeur de renégociation ; cela suppose de bons choix, une action continue auprès des artistes, de se tenir à l’écart des modes qui génèrent la spéculation ; cela demande de la patience, par exemple la Nouvelle Figuration aura mis 30 ans pour acquérir ses lettres de noblesse ; les mouvements importants finissent toujours par être consacrés, il suffit d’attendre, c’est aussi le cas de bons artistes émergeants
> At : quand au marché en France ?
A.M. : oh, il est mineur par rapport aux marché anglo-saxons car la France trop socialisée a fait fuir les grands collectionneurs ; la charge et le risque fiscal est exagéré et tant que ça durera la France sera écartée du haut marché ; elle n’a pas non plus de capacité importante de lobbying international
> At : pourquoi les artistes français sont peu achetés par les américains ?
A.M. : pour eux nous sommes des latins qui exprimons plusieurs idées en même temps, comme au Café du Commerce, alors qu’eux n’ont qu’une idée à la fois ; par exemple la Figuration Narrative est politique et latinisante : un tel tableau riche de multiples idées leur est peu lisible ; parfois notre art est trop complexe, par exemple César a créé des pièces brutes très fortes, alors que Chamberlain a moins de force expressive mais est plus élégant, plus coloré ; notre culture les étouffe
> At : Merci de cet éclairage !
NDLR : sur les pop anglais :
la galerie défend 3 pops anglais fondateurs : Derek Boshier, Antony Donaldson et Jann Haworth, peu connus en France ; ils ont un très grand potentiel sur le marché, qui est précisément orienté vers la redécouverte des années 60
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