l’addition de l’art au menu :c’est souvent le prix de l’oeuvre d’art convoitée qui limite notre ambition ; c’est aussi lui qui peut nous faire regretter nos erreurs ou nos coupables coups de coeur.Alors sachez éviter quelques erreurs, maîtriser votre attitude, pour libérer votre plaisir !Dans cette page :
Voir aussi :
Heinrich Maria Davringhausen
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à quel prix, illustré par une vente :> fin 2021 cette oeuvre de Heinrich Maria Davringhausen a été cédée à 440’000€ (le double de l’estimation), soit largement au-dessus de la cote moyenne de 10-20’000€ pour ses huiles ; pourquoi ?
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> sommaire de savoir acheter |
> achat-ventes de particulier à particulier
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le très haut de gamme est exclu de cet article, car dans le monde des VIP les règles sont assez différentes
hiérarchie selon les procédés de réalisation en pratique :
commentaires de l’image : |
en haut les oeuvres qui sont uniques par leur mode de réalisation : huiles, aquarelles, sculptures taille directe...
suivent les oeuvres légalement originales (voir la table de correspondance), donc à tirage très limité : bronze estampillé x/8, estampe tirée à 30, etc ; les exemplaires EA (épreuve d’artiste) auraient une valeur identiqueà condition qu’ils soient limités à 4 et numérotés AE x/4, c’est rarement le cas, l’artiste s’imaginant qu’il peut faire autant d’essai qu’il le veut : certes, mais il ne doit pas les vendre tous...
puis viennent les tirages limités mais dépassant les limites juridiques ; alors ils ne sont plus légalement "originaux" ; c’est fréquent par ignorance de la loi : lithographie ou vidéo estampillé x/200, ou photo x/500 en multiples formats...
en dessous : les tirages en nombre qui, bien que signées, sont au delà de 200 voire plus, qui témoignent d’une volonté de forte diffusion, soit pour la bonne cause (des oeuvres pour tous), soit en s’imaginant ainsi gagner plus, par naïveté
puis viennent les reproductions ou copies non signées individuellement ou signées dans la masse, même de grande qualité et produites par un éditeur d’art ; l’estampille de l’éditeur peut faire la différence avec deux conditions : que l’oeuvre ne soit pas dénaturée (dimensions couleurs correctes etc) et que les droits d’auteur soient respectés (impliquant l’accord de l’artiste ou de ses ayants droit)
tout en bas : les affiches, objets collectors, les reproductions tardives en nombre élevé : même si la qualité technique est bonne, ce sont des produits dérivés ; on sort de l’art pour la décoration, avec des exceptions dues à la rareté pour les exemplaires anciens
Les coûts techniques peuvent constituer un plancher élevé qui relève le prix de vente : certains traitements par informatique, vidéos, contrecollages, supports photos grands formats, sculptures sont chers en production, même à moyenne échelle | (Christian Lacroix, couturier) : "quand j’achète de l’art je suis comme les chasseurs préhistoriques qui chassaient pour s’accaparer la force de l’autre" |
en pratique :
soyez réservé sur tous les procédés de grande reproduction sans participation directe de l’artiste et non-signées : sérigraphies, prints, vidéos, sculptures en plastique, photos peuvent aussi être de grande diffusion... ; on ne peut pas leur attribuer la même valeur qu’aux procédés manuels qui limitent naturellement les tirages et demandent de l’attention, l’estampe par exemple ; attention aussi aux procédés qui peuvent facilement être dupliqués, piratés ou re-tiré, notamment le numérique. Vous pouvez les acheter comme objets de décoration, ils peuvent même parfois être beaux, mais ne seront jamais des oeuvres d’art.
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publi-information partenaire : le bon choix des Atamanes exemple : 2300€ ce monotype de Dick Higgins, un des fondateurs du mouvement Fluxus ! |
les monde de l’art n’est pas Bisounours, c’est aussi un secteur marchand, avec du marketing pour booster ventes et gains ; voici quelques procédés du genre qui visent à tromper les naïfs :
- créer une cote artificielle ; mais la décréter ainsi sans vente réelle est un non-sens, la créer avec des complice est inefficace
- bloquer la cote : l’artiste, le marchand, doivent admettre qu’une cote une fois établie ne fasse pas que monter quoi qu’il arrive ; la bourse, elle, fluctue bien selon le marché...
- voir aussi les explications sur avoir la cote
- un jeu très ancien : un marchand futé ayant une vision de l’art, achète la production d’un artiste en devenir, stocke ses oeuvres en les montrant peu, les vendant peu, fait mousser autour de l’artiste, puis met en vente lorsque l’artiste est connu ; les plus grands l’ont fait (Kahnweiler, Beyeler... mais ceux-ci ont été aussi des soutiens aux artistes débutants)
- établir une liaison exclusive : un artiste est phagocyt2 par une seule galerie qui, certes, l’aide et le soutient pendant des années, mais lui empêche d’exposer ailleurs par un contrat exclusif (l’artiste naïf ou flemmard est d’accord) ; cette fidélité fait monter les prix, mais... que se passe-t-il lorsque la galerie ferme ? eh bien, l’artiste redégringole voire "disparaît"
exploiter la mode : - surfant sur la mode, un marchand influant surcote un artiste émergent qu’il promouvoit avec vigueur ; moralité : celui-ci est enfermé dans une cote trop élevée et aura beaucoup de mal à en sortir ; du coup les amateurs s’en détourne dès que la mode passe amusant : cette oeuvre de Pascal Maljette a été achetée par
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comme dans la mode et le luxe, vous êtes soumis à la communication sur les "marques" haut de gamme, en l’occurence les grands artistes devenus des marques ; ils sont sensés garantir une haute qualité ; or la production d’un artiste n’est stable ni en qualité ni en valeur ; même Picasso a produit de mauvaises peintures, a même eu de mauvaises périodes ;
n’oubliez pas que l’art est devenu une industrie du luxe avec des codes similaires
Almanart est un média libre pour amateurs et collectionneurs : nous tentons de vous informer sur les erreurs courantes et quelques bonnes pratiques :
en pratique :
> achetez une célébrité si vous en avez les moyens mais pas n’importe quelle oeuvre ; n’hésitez pas à demander conseil aux professionnels et consultez la documentation que toute galerie peut vous fournir ; si nécessaire consultez la cote de l’artiste
> exemple : la créatrice de mode Agnès B est aussi une collectionneuse dont l’oeil pointu sait trouver des chefs-d’oeuvres abordables d’artistes célèbres ; elle les expose dans sa galerie-musée La Fab ; Niki de Saint-Phalle, Daddy 1973
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> vous débutez ? achetez certains multiples (en suivant nos conseils) pour vous faire la main, car le plaisir est là, même s’ils ne gagneront que peu de valeur ; suivez nos pages savoir acheter de l’art
> faites jouer la concurrence ; exemples : une galerie sur les quais vendait 2 fois plus cher des Lapiques qu’une autre au quartier Latin ; dans le Marais une galerie branchée vendait 50% plus cher des oeuvres d’avant-garde qu’une autre 200 mètres plus bas
> discutez le prix, vous obtiendrez immédiatement 5% ; plus l’oeuvre est chère, plus un rabais est possible (jusqu’à 20%), sauf pour les pièces rares ; dans les foires les prix sont plus "souples" en fin d’événement, mais "votre" oeuvre sera peut-être vendue ! dans tous les cas respectez le travail de fond qu’effectue une bonne galerie : la discussion doit rester honnête
> ne vous laissez pas influencer par les discours basés sur les performances des stars : elles ne sont pas de votre monde, ces marchés sont différents comme le montre les études du marché de l’art ; les journalistes, comme les oiseaux, se précipitent sur ce qui brille, mais cela ne représente pas toujours le marché réel, encore moins le vôtre
> les cotes et les modes se font dans les grandes métropoles, Paris presqu’en tête depuis 2023 ; alors fréquentez les galeries et surtout les ventes aux enchères situées en Province, où parfois se cachent de belles opportunités ! ceci est démontré par notre étude croisée des prix et des provenances des adjudications sur le site de Artprice
> pour les offres d’art sur internet, préférez les celles des professionnels où les risques sont mieux contrôlés que sur les sites généralistes où pullulent les arnaques et utopismes ; notamment notre partenaire Les Atamanes (historiennes de l’art) proposent un choix raisonné
> à partir d’un certain prix, posez-vous la question patrimoniale : dès 2000 ou 3000€, les collectionneurs préfèrent dépenser pour une oeuvre qui soit crédible sur le plan patrimonial et revendable un jour, même si votre achat est à priori de coeur.
voyez aussi :
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