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Mondrian et De Stijl à Pompidou

 

Ceci est une archive d’une exposition exceptionnelle

Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur, les vues générales sont libres ; svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci !
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Mondrian et De Stijl : la révolution par la ligne droite
> Centre Pompidou, 1er décembre 2010 - 21 mars 2011

 

Cette magistrale et complexe démonstration du mouvement De Stijl* inclut aussi une grande rétrospective Mondrian ; pour simplifier nous zoomons sur l’approche De Stijl, qui implique ses deux fondateurs Piet Mondrian et Theo Van Doesburg, et dépasse le seul média de la peinture.
(* : prononcer "destéil" : Le Style en néerlandais)

 

les prémisses du Stijl

au tout début du XX siècle l’art était sous l’influence du style Fauve, du mouvement Symboliste, et de la doctrine Théosophique qui soutient un partage idéaliste d’un monde plastiquement fondé sur un système de proportions horizontal et vertical, qui s’appliquait déjà en architecture.

Dès 1911, Piet Mondrian étudie le cubisme et se concentre sur l’abstraction, notamment dans les vitraux dans la fin des années 1910, pendant que Theo Van Doesburg crée le divisionnisme abstrait par un paysage urbain construit avec des calques ; puis il évolue en 1915, par une peinture de séparations rythmées par des lignes distribuant les plans de couleurs.

Ainsi existaient déjà en filigrane les principes qui seront formulés par le mouvement De Stijl qu’ils vont créer tous deux en 1917 : couleurs franches, délimitations en blocs, intégration des arts et métiers, rôle social de l’art.

Van Doesburg, petite Composition datant de 1915
26 x 12 (collection particulière) ... clic=zoom
  Van Doesburg Composition

 

 

 

clé de voûte : l’abstraction géométrique

pour définir un système global d’harmonie valable pour tous les "hommes nouveaux", de toutes religions, le motif devait être exclu ; restait à trouver comment l’exclure.
S’en suit une méthodologie qui se fonde sur une abstraction rigoriste, fermée, dogmatique, à l’opposé de l’abstraction lyrique que développe en même temps Kandinsky comme une libération. Parallèlement, Malévitch sort ses Carrés en 1913 : l’abstraction était en gestation dans toute l’Europe ; voir "qui a inventé l’abstraction".

 

  Piet Mondrian Ocean
Piet Mondrian, Océan 5, 1914
(courtoisie Peggy Guggenheim Coll, Venise)
 

Jean-Louis Ferrier, célèbre historien de l’art, montre l’évolution de la peinture de Mondrian par ses tableaux de parcs à huîtres (<< image) croisant horizontalité des striures de la mer et verticalité des poteaux (voir aussi)

Le modèle d’évolution de ses fameux Arbres de 1911 à 12 (voir les images), s’il est moins convaincant sur le plan esthétique et méthodologique, l’est par la dimension tellurique voire cosmologique de l’arbre, en rapport avec le monde mental de De Stijl.

 

J-L Ferrier a écrit un des plus fantastique livre d’histoire de l’art, sous forme d’actualités ; une base inégalée pour tout amateur :
l’Aventure de l’art au 20è siècle, régulièrement réédité

 

  Bart van Leck  

Mondrian n’est pas le seul père de l’abstraction géométrique aux Nederlands ; Van Doesburg l’a influencé, et d’autres abstractions pures se sont développées au sein du mouvement : Georges Vantongerloo en 1916 ou Van Leck qui a créé cette Composition n°4 (ci-contre) en 1917, mais celle-ci est encore intellectuellement liée au motif, car elle représente une sortie d’usine (voir aussi).

 

Bart van Leck, Composition 4 dite Sortie d’Usine, 1917
(courtoisie Kroller Muller Mu, Otterlo) ... clic=zoom

 

Piet Mondrian, lui, va plus loin dans la pureté et la théorie :

il cherche une solution au conflit entre les couleurs et le trait, fonde De Stijl avec Van Doesburg en 1917 et formalise les principes du Néoplasticisme en 1920 : >>

 

le Néoplasticisme en résumé :
 - plans en couleurs primaires (la matière, en architecture)
et en non-couleurs (le vide)
 - équivalence des moyens utlisés pour les créations
 - équilibre d’une grande surface de non-couleurs
et de surfaces petites de couleurs
 - équilibre et rythme par un rapport de position des lignes droites
 - exclusion de la symétrie des représentations

 

le De Stijl, un mouvement universel

De Stijl est un projet de société qui veut fédérer tous les métiers d’art autour d’un principe universel de simplicité et d’harmonie par la ligne et la couleur ; alors, c’est une explosion créative dans tous les domaines :

 

 

> en architecture intérieure Van Doesburg et Rietveld dessinent la Maison Bart de Ligt en 1919 :

 

> en architecture Rietveld et Schröder créent la Maison d’Utrecht en 1924 :

 

> en architecture et graphisme le Café De Unie est un modèle ; 1925 (voir ce qu’il est actuellement) :

 

van Doesburg Rietveld  Bart de Ligt

 

Rietveld et Schroder Utrecht

 

Jacobus Oud café De Unie

 
van Doesburg et Rietveld
la maison Bart de Ligt
(courtoisie La Haye Mus.)
 
Rietveld et Schroder
la maison d’Utrecht
(courtoisie Centraal Mus.)
 
Jacobus Oud, étude du
café De Unie
à Rotterdam

 

 

> en design Rietveld crée sa célèbre Chaise
entre 1918 et 1924 :

 

> Mondrian applique ses principes dans
son Atelier en 1926 :

 

Gerrit Rietveld Chaise

 

atelier de Mondrian studio

 
Gerrit Rietveld, Chaise
créée brute en 1918, elle a été coloriée en 1924
(selon une copie récente)
 
reconstitution de l’atelier de Mondrian en 1926
pendant l’exposition
(courtoisie C.Pompidou)

 

vers l’utopie

van Doesburg remarque : "l’espace est créé et limité par l’architecture et ouvert et libéré par la peinture".

Puis, de créations en dépassements, il tente une interprétation improbable de la 4è dimension (l’évolution dans le temps) sous l’influence de la récente théorie de la relativité ; il introduit la diagonale comme dynamique ; il imagine entre 1924 et 1930 avec Vantongerloo des gigantesques espaces urbains…

S’il y a des projets réalistes comme le concept store L’Aubette à Strasbourg en 1928 (Van Doesburg, Hans et Sophie Arp), l’utopie pointe avec l’installation à l’Expo des Arts Décos de Paris en 1925 (ci-contre City in Space). Et l’architecture n’est pas toujours heureuse, devenant parfois surdimensionnée et massive, un style lourd repris plus tard comme symbole de puissance par les Nazis.

 

Frederick Kiesler

Frederick Kiesler, Cité dans l’Espace
Expo des Arts Décos de Paris, 1925
(courtoisie Private Found.Vienne)

 

Mondrian en quête de perfection

van Doesburg pose des principes mais ne va pas plus loin dans la conceptualisation ; il ne se referme pas sur des règles immuables.

 

Piet Mondrian Compostion,

 

Mais alors lorsqu’en 1924 il introduit la diagonale, il suscite la violente rupture de Mondrian avec De Stijl.
En fait dès l’origine on comprend que le style fermé, austère, dogmatique mais rigoureux de Mondrian (image ci-contre <<) viendrait un jour se heurter aux oeuvres plus ouvertes de Van Doesburg et de ses disciples Vilmos Uszar ou Georges Vantongerloo (ci-contre >>)

Piet Mondrian, Compostion, 1921
(courtoisie Moma)
Georges Vantongerloo, Composition 2, 1921
(courtoisie Riklis Coll Mc Crory Corp)
 

Georges Vantongerloo Composition

 

Libéré et concentré sur la peinture, Mondrian vers 1930 accentue ses recherches d’absolu et de simplicité et, alors, réussit une sorte de perfection !

Par exemple, il fait presque disparaître la couleur au profit d’un rythme musical de lignes entrecroisées, ou au contraire aboutit à une harmonie où c’est le trait noir qui a disparu, comme dans ses derniers tableaux faits à New-York (ci-contre, voir aussi).

 

Piet Mondrian
Broadway Boogie Woogie, 1943
(courtoisie Moma)
 

Piet Mondrian&#xA;Broadway Boogie Woogie

 

 

plus d’infos :

> l’abstraction : histoire, genres, artistes actuels
> l’histoire du design, 1917 à 1940
> un bon résumé de Mondrian et le mouvement De Stijl
> images des oeuvres de Mondrian conservées dans différents musées du monde
> tout savoir sur la célèbre Chaise de Rietveld
> l’article du journal Le Monde
> Mondrian sur le Monde des Arts
> l’exposition au Centre Pompidou
> le concurrent du Stijl : l’UAM

 



 

 

 

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