les multiples, une belle collection d’art !est-ce du sous-art, cette rare lithographie, cette belle gravure d’un artiste connu, sous prétexte qu’elle est relativement abordable ? donc impropre à une "vraie" collection ?Erreur ! il existe de prestigieuses collections d’estampes ou de multiples de tous genres.
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est-ce possible, valable, intéressant de faire une collection de multiples ?
Car la notion de multiple s’oppose à celle de pièce unique, donc moins rare, facteur important pour une collection. En fait la question se pose autant en terme de "valeur" qu’en terme artistique ; sur ces deux critères, les médiums n’ont pas le même intérêt pour une collection :
> les estampes traditionnelles (liste des techniques d’estampes) viennent d’une longue tradition artistique, toujours vivante : lithographies, gravures, etc ; beaucoup d’artistes choisissent ces médiums pour s’exprimer différemment, pas nécessairement pour accroître leur diffusion ; la lenteur du processus manuel de réalisation et parfois la nécessité de passer par un éditeur renforcent le caractère limité de la production (c’est moins le cas pour les sérigraphies) ; elles ont leur place dans une collection
> les oeuvres issues de fichiers numériques, prisées par les artistes actuels et tous les jeunes, printées ou sérigraphiées, sont moins prisées par les collectionneurs par leur grands tirages et les risques de reproduction sauvage ; la photographie est traitée ici et les oeuvres numériques là
> les oeuvres dupliquées en grande diffusion n’intéressent pas les collectionneurs sauf pour certains artistes qui s’en sont fait une spécialité, Andy Warhol en tête malgré les nombreux faux > les créations graphiques : certains graphistes sont célèbres, comme l’illutrateur Roman Cislevictz ; ses sérigraphies valent entre 500 et 2000 € du fait de sa grande notoriété, l’originalité de son art et sa rétrospective au MAD en 2018
Roman Cislevictz
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> les livres d’artistes : les plus prisés sont les pièces uniques mais ils sont très rares ; généralement ils sont produits à quelques exemplaires car doivent inclure des oeuvres originales créees pour chaque livre : voir ici
les multiples ont leurs foires d’art : par exemple Paris Print Fair (ex-Salon de l’Estampe) en pars et le MAD Art Fair (Multiple Art Days) à Paris en septembre
les explications et chiffres concernant le tirage, le marquage, l’originalité, le vocabulaire spécifique sont présentés ici, sous l’onglet Artistique
> pour les lithographies, sérigraphies, prints la reproduction peut aller jusqu’à 50 voire 500 épreuves selon le marchand, l’ambition de l’artiste, la technologie ou l’époque ; nous n’acheterions pas au-delà de 50, 100 exceptionnellement
cette vidéo (extrait) de Ronald Dagonnier a été présentée par Fog Galerie à NoFound Photo Fair 2012 ; montée sur un socle, elle s’admire de haut à travers un dôme transparent qui accentue l’effet voyeur ; en fait c’est une installation qui ne serait reproduite que sur demande, de manière limitée |
> pour les oeuvres numériques (vidéos, photos) le nombre d’exemplaires est difficile à contrôler puisque issus de fichiers informatiques : soyez rigoureux, demandez si c’est l’artiste lui-même qui détient les fichiers masters, qu’il ait signé et numéroté l’exemplaire et qu’un certificat de tirage limité et numéroté soit disponible > pour les photos évitez les tirages déclinés dans plusieurs formats, sauf si le prix est vraiment bas ; normalement un artiste crée une oeuvre dans un format déterminé et ne laisse pas l’éditeur les décliner à sa guise ; mais les photographes qui ne se revendiquent pas artistes (reporters, mode...) ont plus de liberté et leur prix -sauf exception- devraient être plus bas |
> pour les photos argentiques le débat se situe plus entre retirages versus tirage d’origine car la reproduction n’est pas aisée, c’est pourquoi certains collectionneurs préfèrent les vintages, moins élevés en nombre et difficiles à détourner : voyez cet exemple
> pour les sculptures la technique conditionne la reproduction, par exemple 8 pour un bronzes, 100 pour un plastique... ; la destruction de l’original (du plâtre ou du moule) peut en garantir l’authenticité, mais qui va vérifier ? Distinguez aussi les fontes d’origine faites sous contrôle de l’artiste de celles faites après son décès, qu’on appelle fontes d’édition, qui d’ailleurs peuvent être de bonne qualité si elles émanent des moules d’origine (qui donc n’avaient pas été détruits !), mais alors elles doivent être moins chères.
Enfin, les oeuvres les plus prisées portent une double signature : celle de l’artiste et celle du fondeur (son poinçon ou l’estampille pour un imprimeur) ; très difficile de faire un faux avec certificat dans ces conditions
il existe donc de mauvaises pratiques en retirage, mais il y a des tirages et retirages honnêtes et intéressants ; ce serait dommage que vous n’en profitez pas :
> si une estampe, une photo, une sculpture ou un objet design se voit demandé après épuisement du tirage d’origine, la tentation est forte de continuer : c’est anormal car la planche, le moule ou la plaque d’origine devrait être détruites ; les "oeuvres" ainsi reproduites sont de faible valeur, même si elles sont belles à voir ; alors nuancez votre raisonnement : la décision d’achat dépend de la rareté, du prix et bien sûr du plaisir que vous en attendez
> si le prix est raisonnable et que vous êtes conscient de ce qui se passe, rien donc à reprocher au vendeur ; exemple : une belle copie du Cheval marchant au pas relevé de Degas se trouve aux boutiques des Musées Nationaux pour 1500 €, prix encore acceptable car l’original est célèbre (un exemplaire vendu 31’000€ en 2013) et qu’elle est retirée en bronze et à la bonne dimension ; attention : désormais les copies sont plutôt en résine (c’est presque invisible, il faut toucher), ce qui ne vaut rien ; et il y a 10 ans, ces retirages bronzes valaient 5 fois moins...
> si vous êtes tenté par une gravure d’un artiste décédé, veillez à ce que les ayant-droits n’aient pas exploité le filon en repoussant la limite du tirage en partant de la gravure d’origine encore existante ; cela se voit par la signature de l’artiste qui n’est pas sur le tirage mais sur la plaque, donc elle-même reproduite
> si une photo dite originale vous est proposée à Nx100 exemplaires dans X formats différents, ce n’est acceptable qu’à deux conditions réunies : 1° un prix très bas (moins de 100 €), 2° l’artiste l’a signée ; sinon aucun vrai collectionneur n’en voudra... elle est devenue un poster... |
Myriam et Aimaury de Solages, fondateurs de la Maison Particulière à Bruxelles : "nous attachons de l’importance à ce que les photos de nos collections soient numérotées et tirées en nombre le plus restreint possible" [interview Techninkart, oct 2012] |
> les jeunes semblent peu s’intéresser à la problématique du tirage, l’offre disponible sur internet by-passant -évidemment- la problématique... ceci renforcé par le numérique gratuit, le streaming piraté, qui leur donnent l’illusion que voler est la nouvelle norme. Tant qu’ils se contentent d’images privées, peut-être belles mais sans valeur, tant mieux pour eux ; mais le jour où ils auront envie de collectionner des oeuvres authentiques, ils s’apercevront que ce qu’ils ont ne vaut rien... qu’ils ne s’étonnent pas
si votre coeur bat à gauche, votre porte-monnaie veille à droite ; alors ayez quelques réflexes :
> vérifiez le marquage de l’oeuvre :
- un original doit comporter la signature de l’artiste, la date, son numéro au sein du tirage : 4/8 par exemple, ou pour une épreuve d’artiste : III/IV EA (et non pas seulement EA comme nombre d’artistes font)
- une copie aussi doit être signée ou comporter le sceau de l’éditeur, et si possible datée
- dans certains cas où la technique demande des compétences exceptionnelles (tapisserie, fonte...) il est préférable que l’atelier soit mentionné et que son estampille ou poinçon y figure ; s’il est célèbre, c’est un "plus"
- il arrive qu’une reproduction en nombre par une technique automatisée (offset...) soit signée par l’artiste, par amitié ; une telle "oeuvre" aura une petite survaleur, mais pas si elle est dédicacée car la revente peut être plus difficile
- obtenez un certificat donnant l’origine, le nombre et la date du tirage
ce vase Art Nouveau est numéroté (66) mais le tirage n’est pas mentionné ; il est signé par son éditeur et son créateur est mentionné : il a ainsi une petite valeur (environ 500€) où joue aussi son ancienneté / clic=zoom sur le cul |
> donnez plus de valeurs aux oeuvres faites par des procédés impliquant de la main d’oeuvre que ceux techniquement faciles et moins chers > préférez les tirages respectant la définition juridique du terme "original" ; bien que contestée, cette définition impose une limite basse ; si le tirage dépasse, veillez à ce qu’il soit faible (jamais plus de 50) > ne pas payer cher une photo numérique en fort tirage, sans que le format soir précisé et sans garantie écrite ; ce marché est parfois surcoté ; dès lors que vous prenez ces précautions vous pouvez trouver des oeuvres tout à fait intéressantes > sachez que le prix du façonnage est élevé : un Diasec de 40x60 monté sur alu coûte près 300 € HT de fabrication, donc un tirage photo bien présenté est forcément un peu cher ; or la qualité de l’oeuvre tirée dépend de l’outil d’impression ou de façonnage, comme de la qualité du support |
> une lithographie qui reproduit un tableau n’a rien d’un original, même signée, c’est une "reproduction"
> vous pouvez faire une "copie privée" d’une oeuvre si vous en avez les moyens techniques, mais évidemment elle ne sera pas signée ; et si vous la vendez sans l’autorisation de l’artiste c’est un faux !
> pour les vidéos : un moyen tirage non signé ne devrait être vendu qu’au prix d’un DVD cinéma (qui lui est à grand tirage) ; pour être une oeuvre originale la copie DVD doit être limitée, proposée en coffret avec une documentation et un certificat numéroté signé de l’artiste
> l’achat est aussi une question de confiance : préférez un vendeur connu, la présence d’un certificat d’authenticité ou une facture détaillée, ne payez pas en liquide et soyez extrêmement prudent avec les ventes en ligne sans un bon professionnel de l’art derrière, sans autre intermédiaire que le fournisseur de données sur internet (surtout situé hors de la juridiction française) ; acheter sur le net : prudence les arnaques volent (sic) en escadrilles, du simple abus aux faux
> pour les multiples de haute valeur, faites signer par le vendeur un certificat portant : auteur, titre, date, origine, technique et médium, tirage, numéro dans le tirage, dimensions, nom de l’atelier de reproduction, date de la vente ; demandez son histoire : expositions faites, précédentes ventes, précédents possesseurs, anecdotes qui y sont liées, demandez de voir le catalogue raisonné sinon le catalogue d’une exposition ou une revue la mentionnant.
C’est pour ces raisons difficiles à concrétiser que les grands collectionneurs font confiance à un marchand d’art dont la "signature" est reconnue ; si vous n’avez pas une telle relation, n’achetez pas une oeuvre multiple importante sans obtenir ces éléments sinon faites très fortement baisser le prix afin de compenser cette prise de risque : à vous de juger !
1/ tirer une oeuvre au-delà de 100 exemplaires n’est pas raisonnable, on sort de l’art pour entrer dans la décoration voire le "collector", au-delà de 1000 on est au supermarché... 2/ certains avancent que la duplication non contrôlée est un concept "moderne" bien accepté par les jeunes : oui si la baisse des prix suit en proportion, or c’est rarement le cas en art... 3/ gardez ces règles de bon sens : |
le prix d’achat est le premier avantage si les oeuvres uniques sont trop chères pour vous : un multiple coûte au plus le dixième du prix d’une pièce unique, bien que toutes les situations existent car c’est beaucoup la rareté qui conduit le marché de l’art. Comme une collection suppose un nombre important d’oeuvres, alors une réunion de multiples devient accessible à tous ; sous cet angle le choix est péremptoire.
du principe même de la multiplicité, trouver une oeuvre sur le marché est relativement facile ; il y a des galeries et des ventes aux enchères spécialisées, diverses occasions aux puces, antiquités, ventes de particuliers...
Le problème est un manque d’information et de garantie dès lors que vous vous éloignez des bons professionnels ; sur internet le risque est grand de faux, de pièces dégradées ou non accompagnée d’un certificat correct ; n’oubliez pas que la valeur d’une collection réside dans l’authenticité, le pedigree et l’état des pièces :
une collection prendre plus de sens si elle est cohérente, bien que ce ne soit pas l’unique critère. Alors réunir des multiples est une façon de la rendre homogène par le medium ; par exemple comme ceux qui collectionnent les pochettes artistiques de vinyles : ils peuvent les exposer, s’en séparer en bloc, trouver facilement à échanger des oeuvres ou partager avec d’autres connaisseurs. Bien sûr c’est votre goût, votre passion qui reste le premier critère, sinon collectionner n’a pas de sens artistique
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> ce beau tirage restreint de Bernar Venet, série Objets Mathématiques, a été produit en collaboration de l’éditeur Linard, lors d’une résidence en ses locaux ; le tirage est faible Bernar Venet, 2001, 40/60, print sur papier aluminisé, 80x80
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Soyez méfiant envers les pièces un peu trop répandues ; prenez garde aux dérives commerciales mais tenez compte des cas particuliers ; il y a un demi-siècle les tirages étaient très limités, techniquement et éthiquement, car un médium traditionnel (un moule, une plaque d’estampe ou un négatif argentique) ne pouvaient être reproduits facilement ; mais actuellement la technique et le commerce poussent à la sur-reproduction, avec, forcément, des dérives.
un prix abordable n’est pas prétexte à négligence ; voici quelques règles générales :
> écartez les multiples chers, pour deux raisons : il y a des abus, un des plus scandaleux sont les oeuvres d’Andy Warhol non signés sans provenance certifiée ou carrément fausses dont un trafic vient des USA : laissez cela aux vrais connaisseurs qui savent différencier, sinon aux fans prêts à être plumés
> gare aux tirages : soyez réaliste, au-delà de 50 c’est beaucoup : si vous voulez vous faire plaisir avec un grand tirage de belle qualité artistique, bien, mais sachez qu’il aura peu de valeur ; c’est expliqué ici
> si vous souhaitez rester intransigeant sur la notion d’original, bien malmenée, votre collection s’en portera mieux mais votre chasse sera nettement plus difficile ; c’est expliqué là
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> tenez compte des exceptions : par exemple Bernard Pras ne propose pratiquement que des vues de ses installations, sous forme photographique ou sérigraphique ; car sa démarche consiste à créer un montage éphémère en disposant des objets de telle sorte qu’un point de vue précis donne une apparence unique, par anamorphose ; son Mao est très prisé ;
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> excluez les reproductions d’oeuvres uniques sous forme d’estampes, même signées, c’est sans intérêt artistique et sans valeur de collection ; exemple : les lithographies de Bram van Weld qu’on trouve presque partout bien trop chères
> évitez les "oeuvres" non signées, signées dans la masse, ou munies d’un simple cachet... (Banksy en abuse)
> méfiez-vous des mentions "d’après" ou "certificat de l’ayant-droit", etc, généralement des éditions non signées, tirées post-mortem par des ayant-droits à dents longues, voire même des collectors ; pour du design cela passe, mais pas pour de l’art
un encadrement valorise un multiple qui pourrait paraître plat au mur ; mais c’est un paradoxe à gérer :
- vous risquez de dépenser autant que pour l’oeuvre, le prix du cadre devenant proportionnellement élevé
- il apportera un peu à une revente ; mais... sans cadre l’oeuvre trouvera moins d’acheteurs et fera moins envie
Encadrez, mais encadrer bien :
> pour les oeuvres anciennes et/ou rares, utilisez de très bons matériaux et faites faire leurs cadres
> pour les oeuvres plus courantes, faites-le vous-même à partir de cadres tout prêts faciles à monter puis démonter ; n’hésitez pas à ajouter (c’est rarement proposé avec) un passe-partout, cela valorise
> développez votre propre style d’encadrement, et (autre compromis à trouver) :
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...adaptez chaque cadre à l’endroit d’accrochage ; pensez-y lors de l’achat du cadre, pas après
> prenez garde à la cohérence des encadrements des oeuvres entre elles, cela valorisera votre collection.
> la mode est aux contemporains, pas aux modernes (voir ces définitions) de sorte que les multiples des maîtres modernes sont vendues de manière irrationnelle :
- vous pouvez aussi bien trouver une grande lthographie de Bram van Welde à 75 exemplaires pour 2000€, prix élevé car il en a fait beaucoup, et des Zao-Wou-Ki à 5000€, prix délirant (il en a fait énormément et il y a en a à 500€...)
- ...que de petites lithographies de Estève, de Vera da Silva, Bazaine... à moins de 100€,
tous ces modernes tirant à quantités raisonnables (moins de 50) ; un jour le vent tournera
élargissez votre réunion d’oeuvres, créez une rupture par une pièce exceptionnelle restant dans l’esprit multiples :
> cette Valise réunit une pièce originale et documentée de chacun des Nouveaux Réalistes ; elle a été éditée en 1973 avec 600 exemplaires potentiels, en fait le tirage semble n’avoir pas dépassé quelques dizaines ; elle est difficile à dénicher complète, quelques opportunistes ayant dispersé des oeuvres (par exemple le "doigt" de César en fonte, vendu seul au prix de la valise...) ; c’est une pièce peu facile à exposer mais une curiosité sujette à débats intéressants ! la Valise des Nouveaux Réalistes, 1973, 13 pièces,
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> imaginez l’éclairage apporté à votre collection agrémentée d’un tapis ou d’une tapisserie d’un artiste ! Yves Millecamps
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> dans le même esprit de cohabitation harmonieuse, le design propose des éditions limitées et numérotées de meubles et d’objets pour créé un environnement valorisant votre collection.
cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain une belle pièce abordable |
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
le Réalisme fantastique est une expression plus récente du surréalisme
ce Chat Bleu de Raimondo Cardelli (1938-2008) exprime que le rêve serait aussi réel que le quotidien |
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(Almanart est annonceur, pas place de marché)
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