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l’art contemporain à Guangzhou (Canton)

un oeil curieux sur Guangzhou (Canton), 1ère partie : les artistes

l’art chinois est surtout à Beijing (Pékin) et Shanghai : une vue extérieure bien courte, comme si un étranger ne connaissait de l’Europe artistique que Londres et Paris, ignorant Bruxelles, Frankfort, Bâle, Berlin… Canton-Guangzhou est une grande ville industrielle mais peu connue du monde artistique international, or c’est aussi une pépinière artistique qu’Almanart est allé voir sur place en 2010 (reportage mis à jour en 2015)

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focus : art contemporain en Chine, artistes à Canton Guangzhou ; plan map itinéraires Canton Guangzhou
Toutes images : courtoisie Almanart et les artistes et galeries citées

 

 

1è partie : Guangzhou, ses artistes

  • un peu de géotourisme
  • qui sont les artistes ?
  • d’où viennent les artistes ?
  • l’état de l’art chinois en 2015
  • quick-look sur l’art en 2024 (encours)
  •  

    2è partie :

  • les acteurs et le marché chinois
  • et Hong-Kong ?
  • des nouvelles de Canton :

    > octobre 2015. Le marché chinois est connu pour être biaisé : enchères non payées, cadeaux pots de vin, chiffres peu vérifiables... ; Guangzhou aussi est réputée corrompue, par exemple le chef des archivistes des Beaux-Arts a remplacé 143 oeuvres par ses copies, pour vendre les vraies aux enchères... le comble, ces faux ont été aussi recopiés pour faire de même...
    se rappeler que, culturellement, les Chinois sont les rois de la copie -ce qui n’est pas un déli chez eux, mais l’est sur le marché international en raison des droits d’auteur qu’ils ne respectent pas- et aussi qu’ils ont une fabuleuse maîtrise technique


     
     

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    d’abord, un peu de géotourisme :

    Guangzhou (Canton en français car ancien comptoir), au sud de la province de Guangdong au Sud de la Chine, est une mégalopole de 14 millions d’habitants, l’une des plus riche de Chine ; à 1 heure 30 de TGV de Hong-Kong, 1 heure de Shenzhen (15 millions) elle-même à 1/2 heure de RER de Macau et Hong Kong... toutes se toucheront bientôt et formeront la plus grande ville du monde :

      Guangzhou Canton   Guangzhou Canton   Guangzhou Canton   Guangzhou Canton clic=zoom

    Par ses activités industrielles, sa proximité commerciale avec le port Hong Kong, Canton-Guangzhou a vu une middle class puissante surgir et des fortunes colossales se constituer. Certains déja lassés des appartements, 4x4 et autres Rolex aspirent à une reconnaissance culturelle par l’art plastique traditionnel ou contemporain, s’il est facile à montrer (accrochable) et pérenne (sans risque).

    L’art est disséminé dans des zones intéressantes :

    > de Liwan à Haizhu : partie la plus ancienne ; au bord du Zhu Jiang (Rivière des Perles) est l’ancienne concession étrangère
    > à l’est de Liwan, des rues piétonnes fortement illuminées
    > le sud-est de Yuexiu est plutôt business et services
    > l’Ile de Ersha est culturelle, sportive et divertissements
    > à son nord : Dong Shan Kou, le charmant ancien quartier colonial est gentrifé
    > la partie moderne s’est développée à l’est de Yuexiu, centrée autour de la croix de Thianhe Rd et l’av de Guangzou, grands magasins, etc
    > au nord-est de Kuexiu : Baiyum, ses parcs, musées anciens, lac Luhu.

     

    > clic ici : plan Google-Map

     
    clic sur ce plan= zoom de ce plan

    A noter :
     - les distance sont énormes ; les vélos sont rares, les motos interdites, les autos partout et le piéton non prioritaire...
     - partout les buildings high-tech poussent comme des champignons et les autoroutes forment des rhizomes aériens, de sorte qu’on s’y perd facilement ; à comparer : Shanghaï est presque facile !
     - les lieux d’art ne sont pas concentrés, mais réparti dans les zones citées ; par exemple des artistes ont des lofts dans l’ouest de Liwan ou dans Haizhu ou bien à l’est de Baiyum... ils recherchent des anciens ateliers industriels bon marché pour les réhabiliter, donc leurs emplacement peuvent changer

    qui sont les artistes ?

    d’abord il y a les "officiels" comme partout en Chine ; ces vénérables sont souvent professeurs respectés dans les universités d’art et sont toujours affublés d’une logorrhée de titres ! Ne pas se tromper, si leur art est convenu, leur technique est admirable, en voici deux :

      Runwen Guo
    Runwen Guo, Un monde chaotique, 1996, 119x134

    << Runwen Guo enseigne à l’Institut des Beaux-Arts de Guangzhou ; il y est aussi "Président de l’Ecole d’Arts Plastique, vice-Président exécutif de l’Académie de Institut national de peinture à l’huile et vice-Président de l’Association des peintres", fichtre !

    Zhengyang-Yuan n’a pas de titre, mais il est connu comme représen-
    tant de la mouvance Réaliste chinoise

    vus à l’exposition Chine-France à Paris 2013
      Zhengyang-Yuan
    Zhengyang-Yuan, Lumiere dans le vent 2, 2012, 150x170

     
    Où sont les artistes moins officiels ? Guangzhou est dépourvu d’usines d’art comme Chaoyang à Beijing (fermé depuis) qui produisent du "financial art" et autres gadgets à la sauce pop : comme personne de l’étranger n’est encore venu les chercher, voici quelques artistes de Guangzhou très chinois et fiers de l’être !

      Chan Jialing  

    Dans "L’exception de l’art contemporain chinois" [Grands et petits secrets du monde de l’art, Fayard, 2010] Danièle Granet et Catherine Lamour expliquaient : le nationalisme pousse certains collectionneurs vers des artistes de qualité (inconnus hors de Chine) mais campés dans la tradition, soit classiques (dessins à l’encre, calligraphie…), soit modernes mais avec un style de recopie (elles nomment ces derniers : "sinocentré dégradé").

     

    exposition de Chan Jialing au Guangdong Museum of Art : lavis, vases, décoration moderne de mobiliers traditionnels
      Chan Jialing

    D’autres collectionneurs cherchent -parfois pour raison spéculative- des artistes chinois qui ont une visibilité internationale, qu’ils vivent en Chine ou non ; libérés des coutumes, influencés par les courants artistiques mondiaux, ceux-ci savent réinterpréter leur culture, avec imagination : le autrices ci-dessus les nomment "occidentalisant sinocentrés".

      Lu Biaobiao et Feng Feng  

    Ces artistes fusionnent techniques ancestrales et actuelles, voire numériques, intègrent les symboles traditionnels (calligraphie, poissons, nature sacrée…) dans ceux du pop-art ou du graffiti, s’affranchissent des motifs collectifs pour représenter l’individu, voire des nus et même de l’érotisme ; ils font "un art pour séduire l’aspiration des chinois à compter sur leurs propres forces de modernisation du pays, tout en confortant les racines du passé" [id].

     exposition du couple Lu Biaobiao (Mme) et Feng Feng (Mr) à la galerie Fei ; ces oeuvres sont en céramique
      Lu Biaobiao  et Feng Feng

     

      Des loft d’artistes : atelier de Wei Sing au Loft 345 ; à Liwan celui de Chen Ben et celui de Mei Yan :
      Guangzhou Loft 345   Wei Sing   Chen Ben   Mei Yan

     

    d’où viennent les artistes ?

    autodidactes peut-être, souvent formés par un proche ou un Maître, sinon sortis d’une école d’art universitaire. Serge Lipao (galeriste à Paris et expert en art chinois contemporain) observait en 2011 que, parmi les 6 écoles d’art les plus célèbres de Chine, celle de Guangzhou occupe la 4è place.

    Pour être diplômé d’une grande école, il faut se battre bien plus qu’à Paris : il est courant de voir des jeunes s’exerçant pendant des années pour y concourir. Mais certains remarquent que les diplômes de complaisance prennent une proportion dangereuse pour la renommée de ces écoles.

    L’enseignement est beaucoup basé sur la tradition : d’abord la copie -une spécialité...- que ce soit d’oeuvres anciennes chinoises ou de modernes européennes, puis la pratique de toutes les techniques anciennes et modernes, enfin la soumission au Maître. De sorte que nombre de jeunes gens, excellents techniciens, mais dépourvus d’imagination s’avèrent peu aptes à se libérer par eux-mêmes.

      étudiants artistes chinois
    une centaine d’étudiants artistes copient à partir de journeaux ou de pages internet ; leurs dessins souvent remarquables sont jetés ou vendus 0.1€ par kilo…

    Conséquence ? bien des artistes produisent des oeuvres d’excellence qualité technique dans des styles différents, mais peu capables d’adapter leur offre à une demande extérieure… exemple : le peintre Li Weiguang, connu en Chine (mais peu ailleurs) qui a réalisé ces oeuvres :

      Li Weiguang   Li Weiguang   Li Weiguang

    Dans ces cas, la personalité de l’artiste n’est pas flagrante... pour les Chinois la question ne se pose pas forcément, mais pour le collectionneur occidental, si/.

    Mais nous avons aussi rencontré à Guangzhou de véritables créateurs, ce qui est statistiquement une évidence dans une société aussi nombreuse.

    L’accueil des artistes étrangers qui résident à Guangzhou est généreux ; par exemple :

    > le peintre Pascal Maljette (voir sa page) qui vit à Gaungzhou, y vend ainsi qu’à Hong-kong ; bien intingré dans la société artistique chinoise, par exemple...

      Pascal Maljette
    cette huile symbolise l’élève lié à son Maître
     

    ...il a été invité à participer à la commémoration du terrible tremblement de terre du 12 mai 2008 dans le Sishuan, où une centaine d’artistes ont peint une immense fresque, exposée à Beijing

     

    petit extrait de la fresque de commémoration

    > le sculpteur Daniel Kraus, bien connu en Californie, a un atelier à Gaungzhou et y enseigne à l’Université

     

     

    Deuxième partie de cet article : les acteurs de l’art et le marché de l’art

      Daniel Kraus

     



     

     

     

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