tapez un ou deux mots :

voir cette exposition sans file d’attente

amateurs d’art ou désign, vous adorez les expositios ! mais... foule, queue, attente, froid ou chaleur... peuvent vous dissuader d’y entrer.
Ne soyez pas mouton : voici quelques trucs d’un vieux routinier pour éviter les heures d’attente et les queues :
  queue file attente foule

 

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focus : queue devant une exposition, foule à l’entrée exposition, ne pas attendre à l’entrée, éviter les attente les queues
 

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> vous êtes vendeur ? vous êtes acheteur ou curieux ?

 

chûût... ce sont nos trucs !

 
c’est la foule dehors :

vous appréhendez l’interminable file d’attente, qui tue l’envie de voir l’exposition... comment faire ?

choisissez les nocturnes : dans bien des musées, il y a une nocturne par semaine ; calculez : visiter l’expo prend 2 heures, moins 1/4 d’heure pour sortir, moins 1/4 d’heure de queue (voire zéro) : donc pointez-vous à l’heure de fermeture moins deux heures et demi ; ça marche à 95% du temps

 
les périodes les plus chargées :
 - les week-ends et feriés
 - puis les jeudis et vendredis
 - de 13 à 18 heure

> sinon choisissez l’heure du repas : snobez le rite de 13h par un en-cas à manger avant ou après, il y aura moitié moins de monde en vous pointant à 12h-12h30, ça marche vraiment

optez pour les jours creux : si le week-end c’est l’horreur, sauf le dimanche fin d’après-midi, lundi est un très bon jour (attention : une partie des musées ferme le lundi, l’autre le mardi) ; le vendredi soir est aussi un bon plan, surtout si le week-end s’annonce beau

les inscriptions en ligne minimisent beaucoup la queue, avec souvent une entrée spécifique pour vous

> mais les cartes étudiants, celles des amis de la Fanfare de Pimpol, ne permettent pas de sauter la queue...

un coupe-files ? bien ! car il minimise beaucoup la queue ; parfois même vous entrez par une file ou un endroit différent, ;
ceci par une carte d’abonnement annuelle souvent liée à l’adhésion à l’association des "amis de" ; l les cartes sont amorties vers la 3 ou 4ème exposition ; certaines cartes permettent d’avoir des réduction en d’autres lieux, par ententes entre musées (Orsay et le Louvre, etc)

 
Judith Benhamou-Huet, critique :
"la multiplication des images qu’on voit partout aurait tendance à nous faire oublier une vertu principale de la peinture : pour la ressentir il faut la voir en vrai"
[Les Echos juillet 2009]

plus aléatoire mais ça marche souvent : à quelques jours de la clôture de certaines grandes expositions, quand un succès exceptionnel est constaté, des nocturnes spéciales et ouvertures en jours normalement fermés sont organisées (on a vu même du 24/24) : une opportunité à prendre car alors la queue diminue fortement, voire est réduite à zéro

c’est la foule dedans :

voyez donc ce défilé de moutons calés à 1 mètre des cimaises, parcourant de bout en bout l’exposition, les uns derrière les autres... vous voulez commencer par la 1ère oeuvre pour finir par la dernière ? c’est l’assurance de doubler votre temps de trajet puis de zapper la fin de l’expo par lassitude... vous regarderez tout et ne verrez rien ;

notre méthode :

> dans une salle il y a toujours, à un moment donné, une ouverture vide de spectateur devant une oeuvre, pour un instant : la loi stochastique régissant les foules le veut ainsi ; profitez-en ! une oeuvre se dégage ? foncez directement dessus ; avec un peu de chance vous l’aurez à vous tout seul, par votre simple présence devant !

> mais approchez de l’oeuvre à 1 ou 2 mètres, si vous laissez 3 mètres ou plus devant, un(e) malotru(e) s’interposera juste devant vous... le civisme à bien disparu...

parisiennes visitant
la dernière expo à la mode
 

évaluez la taille de l’exposition

cela pour être sûr de pouvoir la finir ! la lenteur de la foule, la fatigue, l’oubli d’avoir posé votre lourd manteau, font parfois que vous abandonnez avant la fin, dommage...
> consulter le plan de l’exposition ; au bout de quelques minutes regardez où vous en êtes, jetez un coup d’oeil plus loin pour vous rendre compte ; éventuellement allez directement vers ce qui vous intéresse

 

prières de l’amateur au scénographe :

 
bien des commissaires et scénographes oublient qu’une exposition est faite pour le public, pas pour eux... ils doivent intégrer dans leur compétence celle de la gestion de la foule ; merci à eux :

> la lumière et la topographie :

parfois, surtout pour les photos, l’accrochage est gâché par des interférences lumineuses ; illustration : Gursky à Beaubourg en 2002 a été torpillé par les reflets des baies sur ses murs parallèles aux baies, alors que la même présentation au MOMA de New-York en salle close était sublime ; pour éviter les problèmes d’un accrochage d’oeuvres sous verre, ne visitez qu’au crépuscule et dans des salles peu lumineuses

> l’accrochage :

placer un tableau à hauteur de vue est une sottise : les gens se collent devant et la visibilité se réduit à leur dos, passionnant… Anecdote : au Grand Palais en 2004 une toile était placée à 2,5 m. de haut et légèrement inclinée (c’était systématique au Louvre, autrefois) : c’était la seule correctement visible ! et incroyable mais vrai, le commissaire a cru utile de préciser sur un cartel que c’était à la demande expresse du prêteur ! il y a des leçons (ou autre chose) qui se perdent…

> la scénographie :

la mise en scène, outre son rôle didactique, conditionne la lisibilité des oeuvres ; exemples : l’exposition de Staël à Beaubourg en 2003 a su présenter parfaitement des tableaux très petits à côté d’autres très grands ; le MAMVP sait remarquablement profiter de ses salles biscornues ; mais l’exposition Modigliani au Musée du Luxembourg en 2003 était infréquentable par entassement des tableaux et affluence permanente.

Parfois il faut être indulgent : certaines oeuvres sont sensibles à leur environnement (dessins fragiles ou anciens, installations, vidéos, sonorisation…) ; exemples de contraintes : lumière tamisée, positionnement précis du spectateur, besoin de son intervention, nombre limité de personnes, etc

> les explications :

les panneaux d’introduction (à l’exposition ou à chaque partie) aident beaucoup à la comprendre ; mais combien de fois sont-ils placés dans un endroit de passage, ou mal éclairés et décalqués noir sur gris, totalement illisibles ?

> des cartels faits pour les bassets :

le cartel est ce petit écriteau posé à côté de chaque oeuvre exposée, qui décrit ses références : nom de l’artiste, titre de l’oeuvre, date de création, dimensions, technique, appartenance ou provenance, copyright... les commissaires les plus consciencieux apposent aussi sur ce cartel ou un autre tout proche, l’histoire de l’oeuvre ou des détails intéressants, ou indiquent d’utiliser un audio-guide. Le cartel contribue à la lecture de l’oeuvre... s’il est lisible

Car dans beaucoup de lieux le sport est de rendre illisibles les cartels ; le sabotage consiste à :
1/ placer l’écriteau à la hauteur de basset (renseignements pris, ils ne sont pas admis) sous la pression du lobby des handicapés ; et bien sûr personne en France n’a mal au dos et les vieux n’existent pas... autrefois en démocratie c’était la majorité qui primait, maintenant ce sont les lobbies...
2/ à les composer très petit, de manière à obliger le bourgeois (qu’on veut apparemment em...) à faire des avant-arrière incessants et gênants (sans doute pour améliorer notre forme sportive)
3/ les imprimer par exemple en noir sur fond gris ; original mais pourquoi pas noir sur noir, ça serait plus arty ?
4/ les "metteurs en scène" (sans doute des artistes frustrés) les plus vicieux les placent dans la pénombre

Le meilleur score appartient à ceux qui réussissent à provoquer un bel embouteillage, pour obtenir de l’avancement (sic) ? Ou est-ce une astuce : si personne ne voit le cartel il n’y a plus de bouchon !
N’y aurait-il pas un seul parmi ceux-ci qui imaginerait de poser DEUX cartels, un pour les enfants et handicapés, et un autre à hauteur normale ? Ou faire comme le MAC/VAL : mettre tout en bas (pas trop proche de l’oeuvre) de très gros cartels, légèrement inclinés vers le haut, bien contrastés. Qu’apprend-on donc aux commissaires dans les Ecoles de gestion d’art ?

> respecter les autres...

...semble être une bienséance acceptable ; mais non :
 - horripilant ce grossier, cette étourdie ou cette bande de bavards-m’avez-vous-vu qui se plantent devant vous du fait que votre nez n’est pas incrusté dans l’oeuvre ; pire : les zombies du mobile qui tapottent devant une oeuvre...
 - d’une manière générale, faire un pas pour passer derrière les regardeurs semble civique, mais visiblement (sic) ce sens s’est perdu à l’entrée du musée... parfois on a envie de pousser son pied pour voir le (la) rustique se manger le plancher...

 

Désolé de râler si fort, mais c’est pour vous car nous, journalistes, voyons les expositions avant leur ouverture, avec peu de gêne. Alors c’est à vous de vous plaindre, dans le Livre d’Or ou par mel ; si personne ne dit rien il ne se passera rien non plus.

 

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<< André Margat
Cygne blanc, cygne noir
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