Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci ! |
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pour former ce jeu de chiffres, l’exposition s’étend dès 1913, mais plutôt dès 1912 par un tableau de Robert Delaunay et un mobile de Marcel Duchamp ; en fait il n’y a pas de date fondatrice de ce genre artistique mais un développement progressif en parallèle avec l’abstraction, dans les années 1910.
L’exposition comporte deux parties (Vision et Espace) où sont répartis les effets produits par thèmes : immatériel, monochromie, interférence, immersion, clignotement, nuée, instabilité, distorsion, vide, invisible, permutation... Cette analyse pertinente éclaire (!) bien le sujet :
> dans le square avant l’entrée, vous êtes accueillis par une "sculpture de brume" de Fujiko Nakaya qui vous arrose de ses volutes inoffensives.
Fujiko Nakaya, Cloud Installation 07156, in-situ, 2013 |
ce panorama quasi-exhaustif vous permet d’apprécier ces travaux avec recul et vous rappelle ces incroyables recherches qu’ont faites des artistes audacieux. Ils ont joué avec la vision d’un regardeur qui participe à l’oeuvre, ceci par rapport au regard du spectateur passif devant une oeuvre fixe.
Précisons : il y a deux aspects de l’art cinétique, l’un qui crée le mouvement (Tinguely, Calder par exemple) et ne cherche aucun effet optique, et celui qui se rattache à l’art optique ; ainsi dans le cadre de cette exposition vous devez considérer :
> l’art dit "optique" qui obtient des effets de vision sans mouvement, ni du spectateur, ni de l’oeuvre
>
l’art dit "cinétique" qui s’appuie sur le mouvement soit de l’oeuvre (par un mécanisme ou un effet électrique) soit de l’observateur qui devient actif devant l’oeuvre.
Ces deux genres ici frères, agissent sur la vision pour créer des impressions directes, des sensations moins intellectuelles que l’abstraction.
L’art optique a des origines dans les années 1910 avec les Carrés de Malevitch et la naissance de l’abstraction, tandis que l’art cinétique se développe dans les 1920 en parallèle au cinématographe et est porté par l’intérêt pour les sciences et techniques.
Gregorio Vardanega, Tour orthogonale, 1987 |
L’apogée fut la période 1955-1972 avec les recherches des artistes sud-américains, nord-américains et français, la mise en valeur à Paris par l’exposition Le Mouvement à la galerie Denise René en 1955, puis la création du GRAV (Groupe de recherche d’art visuel) à Paris en 1961. |
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La première consécration fut au Museum of Modern Art de New York en 1965.
Après cet âge d’or des trente glorieuses de l’art, les artistes contemporains puis actuels perpétuent le genre.
d’autres artistes, parfois les mêmes, sont sortis du classique tableau pour faire de l’espace lui-même une oeuvre d’art, créant des sensations qui reposent sur le positionnement du spectateur dans l’ environnement de l’oeuvre lorsqu’il y pénètre ; "plutôt que d’être représenté, l’espace va être utilisé, investi, devenir le sujet même de la création" [extrait du catalogue p.182]
En conclusion, dans cette exposition dévolue aux effets optiques dans l’art, ces deux aspects : Vision et Espace, sont indissociables ; ils n’auraient pu faire l’objet de rétrospectives distinctes.
notes :
> se tient à Barcelone à la Fondation Stämpfli l’exposition Cinetik qui présente beaucoup d’oeuvres des mêmes artistes mais à prépondérance espagnole et latino-américaine ; cette exposition met en avant le terme bien trouvé de "lumino-cinétisme"
> même à Paris se tiennent simultanément plusieurs expositions sur le même thème : voir ci-dessous ; c’est comme les nouvelles, tout le monde parle de la même chose en même temps, une stupidité qui engendre la lassitude des spectateurs.
plus d’infos : |
> l’exposition Dynamo au Grand Palais |
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