"c’est la fin de la peinture !"des années a-t-on entendu cela...
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la première mort annoncée de la peinture résulte de l’avènement de la photographie, au milieu du 19è siècle, vraie bombe dans le milieu artistique. Moins par remise en question du médium que de la manière : pouvait-on encore peindre "pour ressembler au sujet", peindre le réel tel que l’oeil descriptif et objectif (c’est bien le terme) le voyait ?
La réponse, négative, a engendré l’impressionnisme dont l’objet est traduire les sensations optiques issues d’un travail direct sur le "motif", à l’opposé du travail en atelier, notamment en plein air grâce à l’invention du chevalet portable et du tube de couleur.
cet atelier nomade de fin de siècle est celui
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Puis ces deux techniques de peintures (photo et pinceau), suspectées concurrentes, se sont séparées et ont pris chacune leur indépendance ; à l’époque du 19è siècle les métiers d’artiste et de photographe étaient distincts et les lieux d’exposition toujours séparés ; ceci resta tout le 20è siècle, et même un peu aujourd’hui (exemple : la photo au Jeu de Paume et la peinture au MAMVP ; Pompidou vient seulement en 2015 d’ouvrir un département photo).
Les artistes plasticiens, eux, passent depuis longtemps d’un médium à l’autre (voir "la photo artistique") et mixent les techiques comme par exemple peindre une photo ; en fait, la peinture n’est jamais morte, c’est la photo qui a évolué | Renato Mambor, peintre : "peindre n’est pas une façon de faire mais une façon d’être" |
> achat-ventes de particulier à particulier
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68’ a créé le deuxième choc : l’acte de peindre ne se portait plus forcément sur un tableau entoilé, encore moins encadré !
Dans les années 60 l’art plastique fut soumis à toutes les expérimentations : performances, installations, greffes d’objets, art optique… la tradition picturale elle-même était contestée par Support-Surface, la peinture gestuelle avec l’Action Painting (Pollock et Mathieu), l’art conceptuel et minimaliste, etc, où le "tableau" n’existait plus.
Pire : l’enseignement des Beaux-Arts de Paris avait à cette époque négligé le dessin et la peinture sur toile, pourissant une génération d’artistes en herbe… et comme certains y sont devenus professeurs, la maladie n’est pas encore complétement résorbée ; peut-être est-ce une raison de la prépondérance de l’art conceptuel à Paris, encore au 21è siècle...
troisième choc : Venise 1964 !
Robert Rauschenberg, Satellite, 1955
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Mais dans cette entreprise de démolition systématique de la peinture, on avait un peu vite oublié l’autre acteur principal de l’art : le col-lec-tion-neur !
A qui il faut des oeuvres montrables chez lui, c’est-à-dire transportables, accrochables, de dimensions raisonnables et sans maintenance technique… Mais à l’époque, ce n’étaient que des propos d’affreux bourgeois, les artistes n’avaient pas besoin d’argent pour vivre, leurs idées suffisaient, on était encore dans les 30 Glorieuses ! Toutefois et il en a résulté une créativité artistique jamais plus renouvelée jusqu’à actuellement
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> les Atamanes s’intéressent aux Petits Maîtres, ou Second Maîtres de la peinture ; une orientation très originale dans ce domaine -presque inexistant sur internet
par exemple, vous pouvez vous offrir pour 2300€ ce monotype |
un retour s’est opéré en deux temps, progressivement, vers une tradition révisée :
> d’une part dès les 80’s le tableau rectangulaire peint est redevenu en tête des ventes non institutionnelles, même si le support du tableau n’est pas une toile : par exemple Cédric Teisseire utilise beaucoup la toile cirée Car pour l’artiste, faire un tableau est techniquement simple (surtout depuis la peinture acrylique) et bon marché (face au numérique) ; il demande peu de moyen pour laisser s’exprimer librement son imagination ; chacun peut y développer son propre style. Cédric Teisseire, Alias, 1997, acrylique épais sur toile cirée |
En renaissant, la peinture est devenue libre et à pris des aspects multiples :
> la gestuelle nécessite des tableaux de grandes dimensions ; par exemple Thomas Agrinier aime les dimensions permettant des gestes correspondant à l’envergure du bras Thomas Agrinier, The joke, 2015, huile , 200x250 |
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et aussi de l’art à petits prix
< encre et lavis de René Leidner |
cette aquarelle post-surréaliste de Janine Zimbler est typique ; une oeuvre délicate d’une artiste inspirée, dont une oeuvre a été achetée par le Centre Pompidou |
le Jardin des métiers d’Art et du Design accueille des artisans d’art et designers pour créer en binôme, une démarche novatrice une expo captivante l’explique |
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