Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ou sont en "fair use" ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci ! |
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Le titre de l’exposition : La Trahison des Images, reprend celui du tableau sous-titré Ceci n’est pas une Pipe, que René Magritte a réalisé en 1929. Ce faisant, l’exposition centre le débat sur le dualisme mot/image du surréalisme ; une façon inédite et passionnante de présenter l’oeuvre de René Magritte
> ce Dormeur Téméraire (1928) décline en |
le commissaire de l’exposition Didier Ottinger [conservateur au musée national d’art moderne] prend clairement le parti de mettre en exergue la guerre spirituelle que se sont livrés les surréalistes français et belges autour du médium devant exprimer le surréalisme : les mots (la poésie) pour les premiers, les images pour les seconds ; cette lutte n’est pas neutre : en philosophie le verbe relève du divin et l’image... du paganisme.
René Magritte, nourri de philosophie, a l’ambition de faire de sa peinture une expression affinée de la pensée ; il engage, avec ses tableaux de Mots une reflexion sur le statut respectif des mots et des images ; remettre en cause la suprématie du verbe ? la brouille avec André Breton ne se fera pas attendre !
l’exposition explique cela en 4 salles thématiques, mais un conseil : attardez-vous dans la première salle même si elle est un peu ardue, elle est essentielle pour bien comprendre la thèse avancée par cette présentation
l’oeuvre de René Magritte comporte schématiquement 3 phases :
- en 1927 une période surréaliste proche de celle de Dali : Magritte se sent libre de rapprocher n’importe quel objet d’un autre ; mais déjà il peint Ceci n’est pas une Pipe (1929) et compose un vocabulaire réduit où les images représentent des mots, images qui reviendront toujours dans ses tableaux, un peu à la manière des hiéroglyphes dont il ponctue quelques tableaux
- ensuite dès 1936, il va vers une peinture "raisonnée", destinée à résoudre des problèmes, en rapprochant des objets comme par exemple déjà en 1932 : l’oeuf-cage - après-guerre sa démarche est marquée par sa rencontre avec les philosophes, dont il se considère comme tel : en disant "vous confondez ressemblance et similitude" il hisse le statut de la peinture au niveau de la philosophie, la mettant à égalité d’une expression de l’Esprit ; position renforcée par sa découverte en 1966 des Mots et les Choses de Michel Foucault, avec qui ses échanges aboutissent à l’opuscule Ceci n’est pas une Pipe écrit par Foucault en 1973 (après un premier essai en 1968) Ceci nest pas une pipe, Michel Foucault
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ce tableau Verre et Parapluie est une démonstration de son procédé de construction associative :
Les vacances de Hegel, 1958, huile
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> partant de l’eau, symbolisée par le verre, René Magritte cherche a y rapprocher un objet... jusqu’au moment où son regard tombe sur un parapluie, qu’il adopte : bien que le résultat soit surréaliste, l’association est logique > pourquoi ce titre : Les Vacances de Hegel ? Magritte s’explique : |
En résumé ce qui différencie le surréalisme belge du surréalisme français : André Breton est plus littéraire et donne une préséance de la poésie sur la peinture ; Paul Nougé, le théoricien du surréalisme belge, et René Magritte au contraire ont une approche plus scientifique et défendent l’équivalence entre mots et images ; notons aussi que Magritte a toujo urs dénoncé le caractère psychanalytique de sa peinture.
plus d’infos : |
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