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en 1970 Yvon Lambert fait découvrir en France l’art conceptuel et l’art minimal, avec Lawrence Weiner, Sol LeWitt, Carl Andre et Robert Barry ; la Galerie Lambert de Paris y revient aujourd’hui en montrant des correspondances entre art minimal et art conceptuel, avec des pièces majeures des 60’s et d’autres d’artistes actuels.
...mais la réalité semble plus nuancée : loin d’être mutuellement exclusives, satisfactions formelles et considérations intellectuelles animent à la fois l’art minimal et l’art conceptuel par un enchevêtrement complexe [DP].
l’art minimal : > mouvement abstrait né dans les années 60 en Italie par Enrico Castellani, Piero Manzoni et Lucio Fontana, puis les groupes allemand Zéro et néerlandais Nul, puis aux USA avec Ad Reinhardt, Frank Stella, Donald Judd, Carl Andre et Dan Flavin |
> mouvement intellectuel né dans les années 60 aux USA, en sens inverse du pop art, par détachement de la représentation réelle, mettant en avant le concept de l’oeuvre plutôt que sa réalisation ; ce concept peut être scientifique, philosophique, politique, poétique
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> Bench de Charles Ray est une planche de banc : apparemment pas de concept, un titre clair ; en fait l’explication de l’artiste est autre : cette planche a été en interraction avec lui puisqu’il s’est assis dessus, lors d’une performance (il en est donc une mémorisation) où il est opposé avec quelqu’un d’autre ; pour lui ce serait un geste évoquant le Baisé de Brancusi où ceux qui s’embrassent sont séparés par un objet qui les en empêche... Tordu ? certainement ! et du pur conceptuel |
Charles Ray, Bench, 1974, 30x305x4 (coll.particulière NY) |
> quant à What time is it de Benjamin Horns à gauche, on ne voit pas trop comment le classer (un abstrait, simplement, par absence de concept apparent mais pas très minimaliste non-plus ?), d’ailleurs faut-il le classer ?
> à peine perceptibles ces rayures blanches de Buren (image ci-dessous) suivent son concept bien connu des bandes de 8,7 cm espacée d’autant, qu’il a décrit dans un mode d’emploi qui est un outil de production d’oeuvres d’art ; il est donc totalement dans le conceptuel (un excellent digest sur Daniel Buren)
En fait ces deux genres ont bien des points communs :
> comme l’oeuvre conceptuelle est un moyen d’exprimer une idée, sa matérialité est souvent très simple… le paradoxe étant qu’alors elle rejoint le principe d’une oeuvre minimaliste
> elles sont parfois réalisée in-situ, la description de la fabrication de la pièce (par exemple par des tiers) et de son emplacement font intégralement partie de l’oeuvre
> toutes deux peuvent être à priori rejetées par le regardeur peu armé en histoire de l’art ; leur simplicité peut tourner au simplisme, ou au contraire à la totale incompréhension
> ces travaux intellectuels sont difficiles à vendre, quand ils ne sont pas d’ un artiste célèbre ; l’on reproche d’ailleurs aux artistes européens d’être trop théoriques et ainsi mal représentés sur le marché de l’art mondial
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plus d’infos : |
> le dossier de l’exposition > que signifie l’art conceptuel ? |
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