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le street art aujourd’hui

 

que devient l’art des rues ?

il y a un double mouvement :
> les "anciens" venus des rues n’y sont plus forcément : leur street art est devenu un style parmi d’autres dans les galeries
> les rues voient des jeunes qui renouvellent le genre tous azimuts, avec de nouveaux outils et procédés
Voici un point sur l’évolution du street art dans les années 2015-2020 ; car après le Covid, les artistes des rues se font plus rares et, surtout, ont nettement moins de créativité : le street art est devenu banal...
Dans cette page :

 

 

 

JR Opéra Garnier Trompe-l oeil
septembre 2023
(courtoisie JR)
clic = zoom

le street art illustré par une exposition :

> JR, ou Jean René le célèbre street artiste français engagé, installe cet immense Trompe-l’oeil devant les échafaudages de l’Opéra Garnier jusqu’en fin octobre (oeuvre en transformation après le 25 septembre)
> cette allusion au romantisme du 19ème par les décors d‘opéras de Berlioz ou Wagner, renvoie ce monument éternel à sa propre fragilité : plus d’infos sur sa démarche complexe
> pour nous il montre aussi la vulnérabilité de la culture devant la barbarie, rappelant notamment le bombardement du Théâtre de Marioupol

 Psyckoze art des rues

> accueil d’Almanart

> menu du street art 
(histoire, styles, comprendre, actus...)

focus : nouveautés du street art actualité, art de la rue ou art des rues actualités / toutes images : clic=zoom
 

 > achat-ventes de particulier à particulier

 

> Almanart annonce des oeuvres, pièces de design ou décoration, à vendre de gré à gré directement sans intermédiaire

> vous êtes vendeur ? vous êtes acheteur ou curieux ?

 

le digital street art, l’art des rues participatif :

dans une idée de partage, des formes mixtes virtuelles/concrètes se développent ; exemples ::

> le Selfie assisté débarque ! un miroir est collé sur un mur, reprenant la forme de photos postées sur Instagram ;
à vous de vous photographier devant et de poster ! mode d’emploi sur fastncurious

 

rue de Ponthieu, été 2014
l’oeuvre et une interprétation
amusante du Selfie
Selfie   fastncurious

 
> depuis 2012 Elyx (Yacine Ait Kaci) dissémine ses petits bonhommes dans les rues ; depuis il en a fait un jeu de partage : vous prenez un de ses petits dessins sur carton (gratuits) et les photographiez sur vos lieux de passage, comme un petit compagnon, puis placez le tout sur internet

 
> le graffitiste Jean-Marie Georgelin (alias JMG) a déjà créé Everywhere en 2011 : vous prenez un petit bandeau annonce, le photographiez en situation où vous voulez et placez le tout sur internet :

jeu d'Elyx
le jeu d’Elyx en
avril 2014
dans le Marais
Jean-Marie Georgelin
alias JMG, Everywhere
2014 Salon Montrouge
Jean-Marie Georgelin JMG

 

 

 

tout pour se faire remarquer :

le succès du street art provoque une massification des interventions dans les rues, une sorte de résurgence des tags qui eux, se font plus rares :

> les collages de sérigraphies se généralisent, parfois de très grande taille pour se faire voir, sans forcément qu’elles soient intéressantes ou novatrices
> certains actes sont moins artistiques qu’humoristiques ou de communication : à vous de faire la différence...

  Ride in Peace   new street art   new street art
si vous ne retrouvez plus
votre vélo massacré,
adressez-vous à Ride in Peace
 
> une nouvelle technique
olympique : le lancer
de sacs de peinture !
 
le lancé de godasse n’est pas
nouveau, mais maintenant
il s’annonce par affichettes

 

> le plasticien chinois Liu Bolin fait exactement l’inverse : tout pour se rendre invisible ; le voyez-vous, non ? cliquez dessus !
il s’est fait photographié dans la rue, mais cette image est un print pour galerie ; il est déja célèbre ; on peut considérer qu’il est une sorte d’artiste urbain, car ses camoufflages suivent toujours le même protocole : il s’insère dans n’importe quel milieu qu’il trouve dehors et se peint comme un caméléon

Liu Bolin, série Hidingin Paris, n°7, 2011
(courtoisie gal. Paris-Beijing)
Liu Bolin

> tous les moyens semblent avoir été utilisés, pourtant certains innovent par l’originalité de leur support :

  Francisco de Pajaro Art is tra$h  
Francisco de Pajaro
(Art is tra$h)
à Londres en 2013
 
un gros travail d’origami
pour beaucoup de risques
bravo Mademoiselle Maurice
 

Mademoiselle Maurice

> d’autres se distinguent par la qualité artistique du geste sur un support plus banal :

  Levalet  
Levalet rue de Thorigny à Paris
en 2013 : le chiffon de la dispute
est un vrai tissu
 
de qui est cet Overdose
de code-barre, posé
à Lyon en fin 2013 ?
 

 

 

 

l’irrésistible banalisation du street art

l’art des rues est entré dans une normalité. Mature entre 2008 et 2011, ses artistes historiques sont désormais dans de grandes galeries, foires et musées, ventes d’art contemporain (et non plus ventes spécifiques de street) : autant d’indices de banalisation.
Mais ce genre à succès a créé aussi une cohorte de suiveurs ; tout le monde s’y met avec le risque que dans les rues, "trop de street art tue le street art" : le grand public n’y porte plus d’attention particulière...

> pourquoi ? le choc de l’inédit est digéré, les interdits sont tombés (les mairies proposent même espaces à graffiter), le collectionneur désormais choisit une oeuvre non pas parce qu’elle vient de la rue, mais par sa qualité, son originalité et... son prix puisque l’art venant "des rues" est devenu aussi cher que les autres ; ce qui à terme pose la question de la pérennité des galeries trop spécialisées

de qui est cette charmante scène,
vue au 96 r de Belleville, 2012 ?
new street art

Pourtant cette intégration du genre dans l’art s’accompagne toujours d’interventions dans les rues, car :
 - les nouvelles générations le font évoluer, le désir de s’exprimer reste fort chez les jeunes
 - le partage avec le grand piblic nécessite un territoire vaste, qui s’oppose à l’acquisition privée
 - c’est devenu une façon de se faire connaître, comme les réseaux sociaux : cest l’inverse de la clandestinité !

  gregos

> connu pour ses masques (lui-même) qu’il déploie dans Paris (entre autres), Gregos a aussi fait cette superbe fresque qui honore les femmes

> interview de Gregos

 

masque de son propre visage et
fresque composées de ses petits multiples, en 2014
 

gregos

Le street art commence à se confondre avec l’art plastique en général :

> belle installation du TSF Crew, en fait Papy et Milouz, qui utilise l’anamorphose comme le fait Bernard Pras ou Felice Varini, avec des éléments dessinés.

Bien que venant d’artistes opérant aussi dans les rues, cette installation ne peut vivre qu’en expositions ou festivals

 

TSF Crew, installation,
Salon Artaq Paris 2012
TSF Crew Papy et Milouz TSF Crew Papy et Milouz

 



 

 

 

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un dessin surréaliste de Virmaux

 

 

cette "Femme surréaliste à l’oiseau" de Alain Virmaux est dans la tradition surréaliste influencée par l’art brut et l’art africain

une belle pièce abordable
proposée par Les Atamanes
 

 


 

design : connaissez-vous le JAD ?

 le Jardin des métiers d’Art et du Design accueille des artisans d’art et designers pour créer en binôme, une démarche novatrice

une expo captivante l’explique
ouverte à tous
 


 

Surréalisme à Pompidou : énorme succès

le surréalisme si bien expliqué au Centre Pompidou voit un énorme succès, à ne pas manquer

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