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une confrontation de deux géants : Robert Mapplethorpe et Auguste Rodin, en deux expositions sur l’esthétisme sans barrière ni fontière :
> le Grand Palais montre tous les aspects de la production de Robert Mapplethorpe, comme le rayonnement en couleurs de ses portraits de fleurs, compositions minimalistes sublimes, et ses curieuses évocations catholiques !
Robert Mapplethorpe est obsédé par la quête esthétique de la perfection, dans la tradition des peintres et surtout des sculpteurs classiques : "Lisa Lyon (son modèle) me rappelle ceux de Michel-Ange qui a sculpté des femmes musclées" disait-il, emprunt de la culture de la Renaissance italienne. "Dans un autre temps j’aurais été sculpteur" et : "la photo est la meilleure manière de faire de la sculpture".
Techniquement aussi il s’en inspire : "la forme donne un rendu magnifique sur les corps noirs ; ils sont semblables à des bronzes" ; visuellement, ses modèles vivants semblent figés dans la pierre
Avec tout de même deux nettes différences avec les sculptures grecques, où la tête et le sexe masculin sont proportionnellement à la réalité bien trop petits, par principe esthétique à l’époque, alors que chez Mapplethorpe le dernier est un élément... proéminent, qui intéressera certaines admiratrices(teurs) ; mais ne pas réduire son art à cela, il est surtout le seul l’avoir placé délibérément sur un plan artistique
voici deux hommes que tout oppose : des techniques dissemblables, des époques et lieux différents ; tous deux appréhendent le corps humain et en font le sujet presque unique. Mais là s’arrête la comparaison, car Robert Mapplethorpe est à la recherche de la forme parfaite et figée et Auguste Rodin cherche à saisir le mouvement :
La quête esthétique les réunit, mais aussi le sexe : si l’un est attiré par les hommes et l’autre par les femmes, tous deux en sont obsédés ; dans leurs oeuvres respectives sur ce sujet, les corps sans visage concentrent l’attention sur les sexes, soit par des plans (Mapplethorpe) soit par les positions du modèle (Rodin) :
La subtilité des épidermes et le jeu de drapés les intéressent tous deux, mais si Mapplethorpe est fasciné par la perfection, Rodin ne renie pas les imperfections qui animent le modelé du corps et de la peau, et aussi le désordre des draps.
plus d’infos : |
> la rétrospective au Grand Palais |
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