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Frappante coïncidence spatio-temporelle, voici dans un rayon de 100 m. trois expositions extraordinaires :
- trois artistes d’avant-garde (même si Penck a commencé plus tôt),
- débordant d’une énergie sans limite,
- s’exprimant dans un style assez proche sur la base d’un principe de démolition !
En effet :
> Penck s’est battu comme un enragé contre l’institution communiste, cachant son nom, répétant à l’infini ses bonhommes "Standarts", passant sa rage à la hache
> les Gelitin (ex-Gelatin) comme un typhon cassent le Louvre sur leur passage tumultueux
> Gréaud bouleverse nos lois physiques par une descente dans un enfer qui dilue et marche à l’envers.
vue de la salle de "La" Louvre
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Bienvenue !
Gelitin est un groupe viennois nommé avant 2005 Gelatin (évocation d’une souplesse gluante...), il réunit Ali Janka, Wolfgang Gantner, Florian Reither et Tobias Urban et parfois des invités ; défrayant régulièrement la chronique, voulant "retrouver l’enfance de l’art", ces lascars ne sont pas sortis de l’âge pipi-caca, mais leur demande-t-on de grandir ? Car leur monde fabuleux, jouissif, humoristique, ludique nous permet, nous qui vivons dans l’ordre et la propreté, de nous vautrer quelques minutes dans la fange en toute honnêteté et ça fait du bien. |
Ceci posé, les Gelitin sont-ils capables d’art ? Certainement : passé l’accueil à base d’étrons, passé le choc de la grande salle en ruine voyez ce grand tableau gris et blanc, admirez plus loin ces compositions florales en pâte à modeler, regardez cette lumineuse installation de bocaux de viscères : l’esthétique est bien présente, maïtrisée… et cet univers chaotique n’est qu’une facette fantastique et blagueuse niveau collège de leur art. Le risque est qu’on finisse par se lasser du genre, car d’autres en font autant au sein d’une démarche réfléchie, comme Hirschhorn ou Koshlyakov, alors que les Gelitin restent plus superficiels.
Standart Theorie , 1973
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Cette 1ère rétrospective en France de Ralf Winkler alias Penck a le mérite de vous faire découvrir la vraie nature de l’oeuvre de ce renégat de la société est-allemande, oeuvre qui ne se résume pas aux fameux petits bonhommes filaires (qu’on voit partout alors n’en rajoutons pas...), proches du graffitisme mais Penck n’est pas plus artiste des rues que Basquiat (il a d’ailleurs commencé bien avant), qu’il a rencontré et apprécié en son exil. Visiblement son carcan politico-géographique a contraint cet homme débordant d’énergie détonante à la recracher sur la toile (et même à "sculpter" des bois à la hache) sous forme de scènes fortes, noires, grises et sang... |
En quittant l’Est en 1980 Penck retrouve les contradictions de notre propre système ; et s’il s’est libéré du langage des petits bonhommes des années 60, ses plus récentes toiles (80 à 90) sont encore composées d’un enchevêtrement de personnages et monstres où "préhistoire et histoire contemporaine se mêlent", pris dans le "système". Actuellement il fait l’hermite en Irlande, toujours aussi caustique.
car ici, les arbres sont revêtus de poudre à canon et des néons sont remplis de gaz butane : tout ça pourrait bien péter à la moindre étincelle... Mais étincelle y a-t-il ?
luminaire et goudron...
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En fait c’est moins l’exposition que l’argumentaire abscons, outré, vaseux, qui l’accompagne qui… dé.onne un peu ; on insiste beaucoup, beaucoup, à présenter Loris Gréaud comme un petit génie franco-international de moins de 30 ans (après, il est vrai qu’on devient gâteux), comme un entrepreneur (un chef d’entreprise dirait plutôt "animateur"…), comme un scientifique (niveau télé…), comme chef d’orchestre (par délégation) et tout de même comme un plasticien, ouf ! |
En effet vous aurez ici, outre quelques oeuvres plastiques : une musique prenante, un opéra (malheureusement joué qu’à l’inauguration mais achetable en CD), des diffuseurs d’odeurs douces, des acteurs s’aspergeant de pigments à coups de fusils, des vidéos fantastiques, des éclats de lumières… L’oeuvre est évolutive, pilotée semi-automatiquement depuis un "studio" ; il y manque une interactivité avec le spectateur.
luminaire et goudron...
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Esthétiquement c’est une réussite d’ambiance en noir et blanc (chic et tendance) : la forêt d’arbres est baignée d’une énorme lune romantique comme dans les BD, il y a quelques bizarreries que vous vous ferez un jeu de trouver (une baignoire de torture, un plan froissé en néon du Palais), il y a des points de vue splendides. |
Une explication s’impose : |
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le plan du PdT froissé et néonisé
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