Note sur les visuels : si les droits liés à l’expo sont échus, ne restent que des imagettes de faible définition à titre de mémoire, sans agrandissement possible ; celles agrandissables ont obtenu un accord ou sont libres ; en cas d’erreur svp nous en faire part et, suite vérification, le visuel sera retiré ou mis en imagette-mémoire ; merci ! |
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une exposition qui donne un bon aperçu de l’état de l’art d’avant-garde en 2014
Cet Etat du Ciel veut témoigner de l’état de notre monde par des artistes-druides qui, par leurs craintes, révoltes, utopies, espérances, avancent des solutions poétiques face aux circonstances. Le titre Etat du Ciel est inspiré du Promontoire du Songe de Victor Hugo qui écrit : "L’état normal du ciel, c’est la nuit" ; pas étonnant que le monde soit mort et qu’il y ait des fantômes...
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Tatiana Wolska,
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Comme dans une série TV, 3 Saisons se sont succédées, en partie encastrées les unes dans les autres :
les fantômes ? ils sont projetés sur le sol de Georges Didi-Huberman et encadrés par les photos de Arno Gisinger. Le propos étant un peu ésotérique, résumons : cette installation rend hommage au travail -1929- d’Aby Warburg (célèbre historien de l’art, concepteur de l’iconologie) sur le thème de la lamentation funèbre, une constante de notre histoire culturelle. "Par elle nous vivons notre présent à travers nos mémoires (gestes que nous esquissons vers le passé) et nos désirs (gestes que nous esquissons vers le futur)" [DP] :
L’étonnante et mystérieuse Mo’Swallow de David Douard évoque les rumeurs que nous avalons et des virus qui prolifèrent dans les mentalités, à l’instar de ceux qui se développent dans les organismes et désormais dans les machines ; ces contagions mentales et physiques sont considérées ici comme des réponses magiques autant que des remèdes pour maîtriser l’inconnu ; c’est en cela que son oeuvre est aussi fantomatique que l’installation précédente :
> son interprétation aussi absurde qu’humoristique comporte ce tableau effrayant (à gauche) d’un chancre syphilitique sur un sein (moulage de Jules Bareta, collection de l’Hôpital St-Louis) :
David Douard, Mo’Swallow, sur un moulage d’un chancre syphilitique de Jules Baretta, cire-peinture, 2014 |
David Douard, Mo’Swallow, 2013, ici à l’exposition Chez Valentin |
L’Etat du Ciel traite du changement et de la mort des mondes humains et physiques, et des gestes pour les conjurer, un thème que Angelika Markul prolonge en remarquant que la question n’est pas tant "d’où venons-nous ?" que "où et pour combien de temps encore ?" :
> son labyrinthe évoque le temps lent de recomposition de la nature après Tchernobyl, du temps accéléré pour observer les étoiles, du temps inversé par les chutes d’eau d’Iguaçu qui remontent leur lit (ci-contre) dans une scénographie de fin du monde.
Angelika Markul, Gorge du diable, vidéo, 2014 (courtoisie Gal. Tarasieve)
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en effet son exposition (sa plus importante en Europe) est une ruine en résonance avec l’architecture brute du Palais de Tokyo :
s’il est volontiers un critique sans concession, Thomas Hirschhorn reste formidablement contructif : ici sa prestation met à votre disposition nombre d’ateliers avec leur fournitures (ordinateurs, bombes, papier...), libres d’accès et gratuits (pas de billeterie) ; très engagé, il sera souvent présent et disponible car il considère "que son corps fait partie de l’installation" !
<< l’atelier de graffitisme
l’atelier des ordinateurs >> |
après la monde fantomatique de la 1ère saison, celui de la mort en 2è saison, cette 3ème partie revient sur la chute (peut-être qu’intervertir les saisons 2 et 3 aurait été plus clair).
Le monde actuel n’est pas joyeux et les artistes, ces sismographes comme le dit Gérard Fromanger, ne sont pas très optimistes ; certains dissimulent leur angoisse par l’humour (voir ici), d’autres traitent de la notion de danger :
plus d’infos : |
> l’exposition au Palais de Tokyo |
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