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Courageux, le Musée Maillol réussit un tour de force sur un thème difficile mais passionnant : rassembler sur ses 3 étages 160 pièces dont certaines exceptionnelles -Caravage, Zurbaran, Braque, Warhol, Hirst…- et expliquer ce genre de manière synthétique et compréhensible. Regret : l’absence d’artistes mexicains, région où la mort fait l’objet d’une sorte de vénération fêtée chaque début novembre |
Depuis l’origine des temps l’homme est fasciné par la mort et sa symbolique : le crâne (l’exposition en montre un sur une Mosaïque de Pompéi du 1er siècle), symbole prémonitoire de la mort, et donc objet de rituels.
Mais sa relation avec la vanité (latin : vanitatem, de vanus : vain) vient d’Ecclésiast, fils de David, roi de Jérusalem, qui vers -250 proclame dans l’Ancien Testament : "vanité des vanités, tout est vanité", parole d’introduction à sa philosophie de retour à la sagesse et l’humilité : "j’ai tout vu ce qui se fait sous le soleil, tout est vanité et poursuite du vent" (1, 13).
Dans un 19è siècle trop assuré de sa science, la mort est peu représentée, malgré "l’étendard sanglant" (Loïc Malle, critique) que fit régner la France sur l’Europe et peut-être minimisée par le pansement du romantisme artistique, bien qu’il y eu le romantisme noir où Delacroix notamment illustra Shakespeare.
Après la 2è guerre mondiale, le choc de la Shoah est tellement violent qu’aucun artiste ne s’autorise à disserter sur le sujet. Pour d’autres raisons ensuite, c’est la société de consommation qui écarte le sujet ; mais pas pour les artistes qui restent choqués et désillusionnés (Bernard Buffet, Max Ernst, Jean Hélion…). Ils eurent la prémonition du vide spirituel résultant de la déchéance des idéologies politiques et religieuses.
Plus tard le thème de la Vanité est repris par des artistes hantés par la mort qui rôde autour d’eux, tels Michel Journiac, Andy Warhol, Penck, Markus Lüpertz, Mapplethorpe... Ils créent leurs propres rituels expiatoires :
Andy Warhol, Skull, 1976, sérigraphie et polimerie sur toile |
L’époque contemporaine où l’on ne croit plus à rien se caractérise par la dérision, un "s’en fout la mort" (dossier de presse) artistique avec le retour en force du gothique, du morbide comique (ou plutôt "comic’s") et la désacralisation à grande échelle de la mort, peut-être une autre façon d’évacuer l’effroi :
Nicolas Rubinstein, ST, 2006,
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Tony Oursler, the flame, 1998, vidéo d’un papillon tournant |
> un cabinet de curiosité a été installé avec une collection exotique de crânes, des projections mystérieuses et le comique squelette ganté de Michel Journiac ; c’est bien dans l’esprit de cette exposition car ces cabinets, ancêtres des musées, sont dès la Renaissance des supports de diffusion de sciences et coutumes parfois marginales :
(courtoisie Musée Maillol) ... clic=zoom |
> une impressionnante collection de bijoux symboliques vénitiens
Atilio Codognato (artisan),Pendentif |
plus d’infos : > le somptueux catalogue de l’exposition édité par Flammarion, véritable document historique |
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